Les systèmes photovoltaïques à concentration scrutés à Fès
Fès abrite depuis hier les travaux de la 15e conférence internationale sur les systèmes photovoltaïques à concentration. Dénommé CPV- 15, l’événement, qui se prolonge jusqu’à mercredi 27 mars, se tient pour la toute première fois en Afrique et le choix du Maroc pour être le premier pays du continent à l’accueillir n’est pas fortuit.
En effet, selon les organisateurs, «notre choix s’est porté sur le Maroc car c’est l’un des leaders des énergies renouvelables en Afrique, il constitue donc l’un des choix de localisation les plus évidents pour le CPV. Ce pays à DNI (Direct Normal Irradiation) élevé est devenu, depuis quelques années, le centre d’intérêt de l’industrie du CPV, ceci après avoir accueilli la COP22 en 2016 et témoigné de son implication dans l’engagement international en faveur d’un meilleur environnement en adoptant une politique de développement des énergies renouvelables claire et irréversible». L’événement se tient plus précisément à l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah qui a décidé d’ériger les énergies renouvelables en axes prioritaires de recherche. Sponsorisé par Masen (Agence marocaine de l’énergie durable) et l’Iresen (Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles), il porte sur un programme très riche marqué par deux temps forts. Les trois jours sont consacrés à une plénière et sept (7) sessions qui traiteront des composants, des suiveurs et des installations de pointe du CPV. Il y sera notamment question des cellules solaires et des ensembles de cellules solaires pour systèmes à faible et haute concentration ; des performances des modules de haute et basse concentrations ; de nouveaux concepts du CPV et de son hybridation avec d’autres technologies ; de modélisation, performance et prévision énergétiques pour les modules et systèmes CPV ; d’optique à concentration : matériaux, performances et conceptions : de méthodes de caractérisation et équipement de mesure pour CPV ainsi que de fiabilité, codes, normes, marchés et politiques.
Tous ces sujets seront présentés et discutés sous l’angle de l’encouragement de l’émergence de la prochaine génération de technologies en CPV. Tandis que le dernier jour, c’est-à-dire demain mercredi, des visites techniques d’installations et de sites de test du CPV sont proposées. Outre des chercheurs universitaires venus des quatre coins du monde (États-Unis, Espagne, Japon, Angleterre, Arabie saoudite, etc), l’événement verra la présence de chercheurs universitaires locaux et d’étudiants chercheurs. Tous sont là pour contribuer d’un commun effort à l’évolution rapide de l’environnement photovoltaïque et celui du CPV.