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Les FIC fêtent leurs dix ans à Ouarzazate

Co-organisé par le gouvernement, l’événement, prévu les 28 et 29 janvier à Ouarzazate, aura des retombées sur le financement des projets déjà initiés et à venir du royaume dans les domaines de la transition énergétique et du développement durable.

Le Maroc est en passe de marquer des points en matière d’attractivité dans le domaine climatique! Les Fonds d’investissement climatiques (FIC), fonds fiduciaires dotés de 8,3 milliards de dollars hébergés par la Banque mondiale, ont en effet choisi Ouarzazate pour fêter leur 10e anniversaire, les 28 et 29 janvier. Une rencontre qui aura, à coup sûr, des retombées sur le financement des projets déjà initiés et à venir du royaume dans les domaines de la transition énergétique et du développement durable. Co-organisé par le gouvernement marocain et axé sur le thème «Le pouvoir de 10 : comment façonner l’avenir de l’action pour le climat?», il sera exclusivement orienté actions. Les participants, des dirigeants visionnaires de tous les secteurs en provenance des quatre coins du monde, tenteront de répondre à plusieurs questions pour accélérer l’action en faveur du climat. Est-il trop tard pour agir contre le changement climatique ? Comment pouvons-nous modifier la trajectoire climatique actuelle ? Quelles actions sont nécessaires de la part des gouvernements, des banques de développement, de la société civile et du secteur privé ? Comment l’action climatique peut-elle rompre avec les moyens traditionnels et saisir de nouvelles opportunités afin d’apporter les changements nécessaires ?

Des solutions pour l’avenir
«Ces questions-là, il fallait y répondre il y a 10 ans. Aujourd’hui, elles sont inévitables. C’est pourquoi nous profitons de cette fenêtre d’opportunité, qui se ferme rapidement, pour nous concentrer de toute urgence sur les défis climatiques auxquels nous sommes confrontés, ceux auxquels nous allons faire face, et sur ce que nous devons mettre en place pour les affronter. Les participants devront se considérer comme des agents actifs en participant à la discussion qui vise à apporter leur contribution aux actions futures sur ce thème vital», indique Mafalda Duarte, responsable du collectif des FIC. Le programme comprend un large éventail de discussions et d’activités, allant de panels ministériels à des ateliers incitant à la réflexion sur les énergies renouvelables, la foresterie, la résilience, les transports durables et le financement climatique. Les sessions aborderont la révolution du solaire, l’accès universel à l’énergie, l’architecture de la finance climat, les nouvelles technologies et les modèles commerciaux, les nouvelles frontières du financement urbain, l’innovation pour la résilience urbaine et le changement transformationnel. Et l’objectif final est d’en ressortir avec des recommandations qui permettront de relever les défis de l’action climatique, en sortant des modes de pensée traditionnels et en développant des outils innovants. Justement, le collectif des FIC saisira cette occasion, en terre marocaine, pour procéder au lancement officiel des 10 principes de l’action pour le climat.

1/3 du budget des FIC affecté à l’Afrique
En attendant d’en prendre connaissance, rappelons que les FIC ont pour mission d’aider les pays en développement à mettre en œuvre un développement sobre en émissions de carbone et à l’épreuve du changement climatique. Créés en 2008 et dotés d’une enveloppe de 8,3 milliards de dollars, ils sont, à ce jour, les plus importants instruments à procédure accélérée de financement de la lutte contre le changement climatique au monde. En effet, ils ont vocation à offrir l’appui dont les pays ont d’urgence besoin pour hâter l’événement d’un développement sobre en carbone et résilient au changement climatique. C’est dans ce cadre que les FIC octroient aux pays en développement des dons, prêts concessionnels, instruments d’atténuation des risques et fonds qui, à leur tour, attirent des financements complémentaires substantiels en provenance du secteur privé, des banques multilatérales de développement (BMD) et d’autres sources. Grâce à leur appui, 48 pays en développement réalisent actuellement des transformations orientées vers les technologies propres, la gestion durable des forêts, un meilleur accès à l’énergie par le biais des énergies renouvelables et un développement à l’épreuve du changement climatique. En Afrique, la BAD est l’une des agences d’exécution des FIC. Elle gère un tiers des 8,3 milliards de dollars affectés au continent. Avec cet appui, à fin janvier 2017, la BAD a financé 39 plans d’investissement dans 27 pays et dans la région Afrique du Nord (dans le cadre d’un plan ciblant l’ensemble régional plus large que constitue l’espace Maghreb et Moyen-Orient). Tous visent à transformer les économies en misant sur les énergies renouvelables, les transports durables, la résilience climatique et les solutions durables pour les forêts. À fin décembre 2018, la banque avait déjà approuvé 22 projets pour un total de 2,5 milliards de dollars, avec 1,8 milliard de dollars de la BAD et de 700 millions de dollars des FIC. 


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