Éco-Business

Le déficit commercial explose

Les indicateurs mensuels des échanges extérieurs pour le mois de mai 2017 montrent une évolution déconcertante du déficit commercial. Ce dernier s’établit à 78,44 MMDH à fin mai 2017 contre 69,35 MMDH un an auparavant. Résultat : Une aggravation de 9 MMDH.

Le déficit commercial s’aggrave de 9 MMDH. Il s’établit à 78,44 MMDH à fin mai 2017 contre 69,35 MMDH un an auparavant. Le taux de couverture des importations par les exportations passe dans ces conditions à 56,8% contre 58,6%. Les résultats préliminaires des échanges extérieurs au titre des cinq premiers mois de l’année 2017 font ressortir une hausse des importations de biens (+14,3 MMDH) plus importante que celle des exportations (à peine 5,2 MMDH) confirmant encore une fois le caractère structurel du déficit commercial marocain. En effet, les efforts en matière de promotion des exportations et des métiers mondiaux du Maroc ne suffisent toujours pas à compenser les besoins du Maroc en marchandises étrangères.

Les importations s’établissent à 181,7 MMDH contre 167,4 MMDH un an auparavant, soit en hausse de 8,6%. Ce résultat est imputable à l’accroissement des importations de tous les groupes de produits, notamment les approvisionnements en produits énergétiques (+8,4 MMDH) dont le gas-oil et le fuel-oil (+4,9 MMDH), les achats de biens d’équipement (+3,7 MMDH), de demi-produits (+598MDH), de produits bruts (+566MDH)  et de produits alimentaires (+458MDH). Cette déferlante n’est toutefois pas atténuée par une grande performance des exportations. L’export ne progresse que de 5,3% s’affichant à 103,3 MMDH au lieu de 98 MMDH une année auparavant. Certains produits phares marocains connaissent ainsi une quasi-stagnation. C’est le cas des expéditions du secteur textile et cuir qui demeurent relativement stables, ainsi que de celles du secteur de l’automobile (+367MDH) et de l’aéronautique (+341MDH) qui ne progressent que faiblement. Les exportations de tous les autres secteurs enregistrent des accroissements, notamment les ventes du secteur de l’agriculture et agroalimentaires (+1,5 MMDH), de phosphates et dérivés (+1,2 MMDH). Les recettes MRE ne connaissent pas non plus de progression notable. Ils se stabilisent à 24,3 MMDH contre 24,2 MMDH un an auparavant. Idem pour les recettes Voyages qui s’affichent à 22,8 MMDH contre 22,7 MMDH à fin mai 2016. La balance Voyages dégage un excédent de 16,2 MMDH contre 17,2 MMDH à fin mai 2016, via un recul de près d’un milliard de dirhams soit 5,8%.

Cette évolution s’explique par la stabilité des recettes conjuguée à la hausse des dépenses (+1,1 MMDH). La seule vraie bonne nouvelle des dernières statistiques de l’Office des changes est à chercher du côté du flux des investissements directs étrangers (IDE). Celui-ci progresse de 24% ou +2,4 MMDH : 12,9 MMDH contre 10,4 MMDH à fin mai 2016. Cette évolution provient de la progression des recettes (+612 MDH) accompagnée d’une baisse des dépenses (-1,8 MMDH). Cette hausse fait suite à la hausse des recettes (+612MDH) et la baisse des dépenses (-1,8 MMDH).


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