Le CESE plaide pour une économie bleue
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a recommandé, dans son rapport présenté mercredi à Rabat, le déploiement d’une croissance bleue forte autour des secteurs économiques traditionnels et le lancement de nouvelles filières.
Dans ce rapport, intitulé « l’économie bleue : pilier d’un nouveau modèle de développement du Maroc », le conseil a souligné que les filières existantes nécessitent une réadaptation de leurs modèles économiques aux finalités de l’économie bleue, tant sur le plan légal, institutionnel, budgétaire, qu’en termes d’offre de formation.
Elles peuvent de ce fait, représenter de véritables moteurs de la croissance bleue, en procédant à leur restructuration en vue de renforcer leur compétitivité économique et assurer leur pérennité, a ajouté la même source.
Il s’agit également de favoriser les nouvelles activités et soutenir les activités émergentes pour en faire de réels relais de croissance, à travers notamment l’organisation de débats nationaux pour développer une vision et des mécanismes de développement des nouvelles activités, l’accélération de la mise en place des dispositions institutionnelles, règlementaires, budgétaires, de formation et d’accompagnement nécessaires pour promouvoir le développement de nouveaux secteurs.
Tout en soulignant l’importance de la création d’emplois pour les jeunes en donnant une place importante aux idées innovantes et à l’entreprenariat, ainsi que de la création de synergies bénéfiques au développement de ces nouveaux secteurs et activités et les secteurs existants et traditionnels, le rapport a mis l’accent sur l’amélioration de la performance du modèle économique de la pêche et des produits de la mer, l’augmentation des ambitions du Maroc en matière de développement de l’aquaculture éco-responsable, la mise en place des mécanismes d’accélération de réalisation des projets et la poursuite du soutien de l’État pour le développement des infrastructures (ports de débarquement, flotte) afin de les rendre plus efficaces et respectueuses de l’environnement.
En outre, le conseil a recommandé le développement des écosystèmes du tourisme responsable et local (activités sportives, de découvertes, balnéaires, …), l’identification et l’évaluation du potentiel des biotechnologies marines et améliorer le développement du nexus eau-énergie.
Au volet d’accompagnement et d’appui, le CESE a souligné la nécessité de prioriser la recherche, l’innovation et la formation, d’améliorer l’observation et la surveillance, d’encourager et attirer l’investissement, de sécuriser et préserver les intérêts nationaux et d’assurer la transition écologique nécessaire afin de réduire l’impact de la pollution et de la surexploitation.
Il a aussi préconisé l’intégration de l’enjeu climatique comme un axe fort de l’économie bleue et le renforcement de la place du Maroc à l’international et dans les partenariats régionaux. Le CESE s’est autosaisi, le 1er décembre 2017, d’un rapport sur le thème de l’économie bleue, conformément à l’article 6 de la loi organique N°128-12 relative à son organisation et à son fonctionnement.
Dans ce cadre, le Bureau du Conseil a confié à la Commission permanente chargée des Affaires de l’environnement et du développement durable la préparation d’un rapport sur le sujet.
Lors de sa 93è session ordinaire tenue le 21 décembre 2018, l’Assemblée Générale du CESE a adopté à l’unanimité un rapport intitulé « Economie Bleue : pilier d’un nouveau modèle de développement du Maroc ».