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La visite de Pompeo au Maroc, décryptée par un ancien ambassadeur américain

A l’occasion de la visite officielle du secrétaire d’Etat américain, Michael Pompeo, cette semaine au Maroc, le vice-président du think-thank américain, Middle East Institute à Washington, l’ancien ambassadeur américain Gerald Feierstein a accordé un entretien à la MAP sur l’importance de cette visite au niveau bilatéral. 

Gerald Feierstein  ainsi que le rôle du Maroc en tant qu’interlocuteur important pour la paix et le dialogue interreligieux ainsi que pour la promotion du développement en Afrique. Feierstein est un fin connaisseur du monde arabe pour avoir servi dans plusieurs pays de la région durant une carrière de 41 ans au sein du Département d’Etat, culminée par un poste de Sous-secrétaire d’État principal aux Affaires du Proche-Orient. Fondé en 1946, le Middle East Institute est la plus ancienne institution basée à Washington qui se consacre uniquement aux études et recherches sur le Moyen-Orient. Ce groupe de réflexion non partisan fournit des analyses d’experts en sciences politiques et relations internationales, ainsi que des services de développement de l’éducation.

Quel regard portez-vous sur le Maroc dans le contexte plus large du Moyen-Orient?

Le Maroc est actuellement un havre de stabilité au Moyen-Orient. Face à une situation politique pleine de défis en Tunisie et en Algérie et à la guerre civile en Libye, la stabilité et les progrès économiques et sociaux du Maroc sont des points d’ancrage importants pour la région d’Afrique du Nord. En outre, les États-Unis continuent clairement de compter sur le Maroc pour contribuer à la réalisation d’importants objectifs régionaux, notamment la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion d’un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien.

Les États-Unis et le Maroc entretiennent des liens étroits et de longue date. Quel constat faites-vous aujourd’hui de l’état de ces relations et des perspectives pour les développer davantage?

La relation entre les Etats-Unis et le Maroc est l’une des plus anciennes de nos relations internationales et remonte aux toutes premières années de la République américaine. La force de cette relation a été maintenue jusqu’à présent et l’administration du président Donald Trump s’est clairement engagée à la préserver. Il existe un certain nombre de possibilités de coopération bilatérale dans des domaines d’intérêt commun, notamment la promotion des intérêts économiques et commerciaux sur le continent africain. À l’avenir, la coopération dans des domaines tels que le changement climatique mondial, la protection de l’environnement, les défis liés aux flux de réfugiés et de migrants, le renforcement de la société civile et le respect des droits de l’Homme et des libertés civiles dans la région sont autant de voies possibles.

Comment est perçu, selon vous, à Washington, le rôle du Maroc dans la lutte contre le terrorisme et la promotion du dialogue inter-religieux?

Le Maroc joue un rôle important non seulement dans sa représentation des écoles modérées de la pensée islamique et dans la promotion du dialogue inter-religieux mais aussi dans ses efforts pour développer la compréhension religieuse par l’éducation. À cet égard, les initiatives du Maroc dans les domaines de la déradicalisation et de l’éducation des imams figurent parmi les contributions les plus importantes à la lutte contre l’extrémisme.



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