Éco-Business

La reprise est de rigueur

Le dynamisme économique semble reprendre de plus belle tirant dans son sillage les crédits bancaires. Les entreprises en demandent davantage pour s’équiper.

Au terme du mois d’octobre de l’année en cours, le recours au crédit bancaire a avancé d’un léger 0,2% comparativement au mois précédent. Le crédit bancaire a augmenté de 0,2%. La progression de ce dernier recouvre notamment des hausses de 0,7% pour les prêts à l’équipement et de 1% pour les concours à l’immobilier ainsi qu’une baisse de 1% des facilités de trésorerie.

Une bonne dynamique chez les entreprises
Sur l’année, la hausse de l’encours des crédits bancaires s’élève à 5,2% le portant ainsi à 832,1 MMDH. Dans le détail, ce sont les crédits à l’équipement qui marquent la plus forte progression de l’ordre de 13,6% après avoir enregistré une hausse de 12,1% une année auparavant à la même période. Une avancée qui corroborerait les résultats de l’enquête trimestrielle de conjoncture réalisée par la Banque centrale – sondant le moral des patrons – et qui faisait ressortir que «pour le prochain trimestre (octobre, novembre et décembre, ndlr), 46% des industriels s’attendent à une stagnation des dépenses d’investissement tandis que 39% anticipent plutôt une hausse». L’encours de ces crédits se chiffre ainsi à 166,36 MMDH. Une situation favorisée d’ailleurs par un accès au financement jugé normal et un coût du crédit qui serait en stagnation selon la plupart des entreprises et ceci dans l’ensemble des branches d’activité, selon l’enquête de la Banque centrale. Par ailleurs, la situation de la trésorerie jugée normale par 61% des industriels et difficile par seulement 32%, on constatera qu’en conséquence un repli du recours des entreprises aux facilités de trésorerie. Leur encours a reculé de 1,9% entre octobre 2016 et octobre 2017. Une baisse moins accentuée que celle constatée à la même période une année plus tôt et qui était de 3,2%. L’encours des facilités de trésorerie s’est ainsi fixé à 169,68 MMDH à fin octobre 2017 au lieu de 173,03 MMDH. La promotion immobilière n’étant pas en reste, elle a enregistré une croissance de 3% de l’encours qui lui est accordé contre seulement une avancée de 0,8% une année plus tôt. L’encours s’est ainsi fixé à 59,72 MMDH au lieu de 57,99 MMDH.

Plus de conso que d’habitat chez les ménages
Les ménages ont pour leurs parts davantage sollicité les crédits à la consommation que les crédits à l’habitat. La croissance des premiers de 4,5% après 4,3% une année plus tôt, tandis que celle des seconds de 4,6% après 4,8%. Les encours se sont ainsi fixés à 50,85 MMDH pour les crédits à la consommation et 195,72 MMDH pour les crédits à l’habitat. Les résultats de la dernière enquête du HCP sur le moral des ménages faisaient ressortir que les ménages perçoivent la conjoncture comme étant peu propice à l’achat des biens durables avec une proportion de 54,7%, contre seulement 23,3% qui la perçoivent comme favorable. Parallèlement, 29,8% des ménages sondés déclarent s’endetter ou puiser dans leur épargne pour couvrir leurs dépenses quotidiennes. «Évaluant l’évolution de leur situation financière au cours des 12 derniers mois, 31,6% contre 17,1% des ménages considèrent qu’elle s’est dégradée», fait constater l’enquête. 


Le public réduit ses recours

La déclinaison des crédits bancaires par secteur institutionnel fait ressortir que les concours alloués au secteur non financier se sont accrus de 5,2% après 4,3% le mois précédent. Cette évolution traduit une accélération de la progression des crédits au secteur privé de 2,7% à 3,8% avec un accroissement des concours aux sociétés non financières privées de 3,4% après 1,3% et une stagnation de la croissance des prêts aux ménages à 4,1%. S’agissant des crédits aux sociétés non financières publiques, leur progression a ralenti de 26,3% à 23,8%.


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