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L’heure est à la transformation de la gouvernance

Marrakech abritera du 21 au 23 juin les travaux du Forum des Nations unies pour le service public, rencontre axée sur la transformation de la gouvernance. Une occasion pour le Maroc, qui tend à réformer son administration publique, de s’inspirer des expériences internationales.

Le changement de mode de gouvernance s’impose pour améliorer les services publics et pouvoir, ainsi, réaliser les objectifs de développement. Il est temps de repenser la manière de gérer les affaires publiques. Cette question ne concerne pas uniquement le Maroc, mais bon nombre de pays. Elle sera attentivement discutée par le Forum des Nations unies sur le service public qui sera tenu à Marrakech du 21 au 23 juin autour du thème «transformer la gouvernance pour réaliser les objectifs de développement durable». Un thème s’inscrivant parfaitement dans la vision de réforme de l’administration marocaine qui mise sur la transformation du secteur. Désormais, il n’est plus question de se contenter de réformettes qui ne permettent pas d’atteindre les objectifs escomptés. L’heure est à une réforme globale et transformationnelle, comme le souligne le ministre de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohamed Benabdelkader.

L’idée est d’enraciner, au sein de la fonction publique, la notion de services publics pour toutes les stratégies et tous les objectifs gravitant autour de l’orbite du citoyen, d’où l’importance de la gouvernance dans la gestion. Certes, l’administration publique marocaine dispose de compétences. Cependant, il est grand temps de réformer le modèle administratif qui n’est plus adapté aux besoins, selon Benabdelkader. À ce titre, il s’avère important de bien définir les notions, à l’instar de celle de gouvernance. Or, cette notion n’a pas encore été complètement intégrée au sein de l’administration, de l’avis même du responsable gouvernemental. La tenue du Forum des Nations unies dans la ville ocre est une occasion pour le royaume de s’inspirer des expériences internationales. L’adoption de nouveaux mécanismes s’avère nécessaire pour atteindre les desseins escomptés. Il faut en premier lieu sortir des tiroirs les projets ajournés depuis de longues années, comme celui de la charte des services publics, qui se fait toujours attendre et qui devra permettre de changer le paradigme de gouvernance de l’administration publique.

L’accélération de la cadence s’impose afin que cette charte stipulée par la Constitution de 2011 puisse enfin voir le bout de tunnel. Le département de tutelle planche sur ce dossier et devra bientôt tenir une rencontre avec le Conseil national des droits de l’Homme sur ce texte. En effet, la charte devra définir non seulement les grands principes de la fonction publique comme l’égalité et l’intégralité, l’opposabilité des procédures, le bon accueil des citoyens, mais aussi les droits des usagers, tant des citoyens que des entreprises. Ce sera une première au Maroc. Cette vision, rappelons-le, rejoint celle du Conseil économique, social et environnemental qui recommande la nécessité de garantir un juste équilibre entre les droits des agents, les intérêts de l’autorité et les besoins des citoyens et usagers des services publics. En principe, la charte devra avoir une force juridique exécutoire pour que ses principes soient contraignants. Aussi est-il important d’opter pour la forme juridique la plus adéquate. Un grand intérêt devra être accordé à ce texte qui sera axé sur la transparence, le renforcement de l’accès à l’information, la proximité… La durabilité des services et leur adaptabilité aux besoins ne sont pas en reste. Des critères qui seront inscrits dans la charte des services publics qui devra être introduite dans le circuit législatif dans quelques mois, selon le ministre de la Réforme de l’administration et de la fonction publique.


800 participants au Forum de Marrakech

Le Forum des Nations unies pour le service public vise à permettre aux ministres et aux décideurs de discuter de la transformation de la gouvernance et la manière dont les gouvernants, les institutions et les administrations publiques peuvent s’organiser et travailler en vue d’atteindre les Objectifs du développement durable (ODD). Il sera également question de débattre de la manière avec laquelle les gouvernements et les institutions publiques peuvent être plus efficaces, inclusifs et responsables à même d’honorer les engagements ayant trait aux ODD. Au cœur du forum figurent l’échange des bonnes pratiques, la discussion des problèmes émergents, les approches innovatrices pour transformer la gouvernance, la mise en œuvre des ODD sans qu’il y ait de laissés-pour-compte…
Organisé par le ministère de la Réforme de l’administration et de la fonction publique ainsi que le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (division des institutions publiques et de la gouvernance digitale), le forum accueillera quelque 800 participants de 150 pays dont 50 ministres.


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