Éco-Business

Jeunes, développez vos softs skills

Ces compétences non techniques sont de plus en plus demandées par les recruteurs. Selon une étude de l’Economic Forum, les softs skills sont très importants pour pouvoir s’adapter aux exigences du marché du travail à l’horizon 2020.

De manière générale le Marocain s’adapte mais cela dépend des environnements qui peuvent être aussi bien favorables que défavorables. «Concernant le marché du travail et selon notre expérience, ce sont les profils qui ont un certain bagage et surtout qui ont des soft skills qui s’adaptent le mieux aux exigences de ce marché», souligne Khadija Boughaba, directrice générale Invest RH.

Pour cette spécialiste en recrutement et en RH, les soft skills sont devenus essentiels pour s’intégrer facilement au sein d’une entreprise. En effet, aujourd’hui ces compétences non techniques (sens de l’organisation, empathie, créativité, adaptabilité…) sont de plus en plus demandées. Ce sont elles qui font que des candidats sont retenus et non pas les autres qui pourtant pourraient avoir les mêmes compétences techniques que d’autres même s’ils ont le même niveau. Selon une étude de l’Economic Forum, les softs skills sont très importants pour pouvoir s’adapter aux exigences du marché du travail à l’horizon 2020. Et parmi ces compétences, cette étude cite celle relative au management de la complexité qui permet au candidat de «se distinguer par rapport à ses concurrents».  Il y a également de la créativité et de la pensée critique, la coordination, la gestion des équipes, la prise de décision…Pour illustrer davantage l’importance de ces compétences non techniques lors du recrutement, il faut noter à ce niveau qu’une enquête de The Adecco Group en 2017 avait montré que les candidats aux soft skills insuffisants ne pouvaient trouver de place au sein de l’entreprise. En effet, selon cette enquête, plus de 81% des recruteurs ont affirmé ne pas accepter des chercheurs d’emplois aux soft skills insuffisants.  Cela dit, la question qui se pose est de savoir où et quand peut-on développer ces compétences ? «Généralement, ces soft skills sont aiguisés durant les périodes de formation des futurs candidats», précise la directrice générale d’Invest RH. Mais il faut dire que si dans certaines grandes écoles et très rarement dans les universités, ces softs skils sont travaillés, il n’en demeure pas moins que dans le reste des établissements, ce volet est relégué au second plan sinon oublié. «En effet, en général dans certaines écoles sélectes, ce volet est très bien abordé durant le cursus de formation et de ce fait, les étudiants sont mieux préparés et outillés pour mieux aborder le marché du travail et s’y adapter facilement», souligne Khadija Boughaba.

Néanmoins sur un autre registre, il faut aussi que l’entreprise fasse l’effort de permettre aux candidats de s’adapter à ses exigences, or ce n’est pas toujours le cas. Au contraire, si le candidat a développé aussi bien ses compétences techniques que non techniques, il aura moins de mal à se positionner sur le marché du travail. Sur ce point, il est à noter (à défaut d’une étude au Maroc sur le sujet) qu’une enquête en France de Bpifrance Le Lab auprès de 2.000 dirigeants de PME et ETI rendue publique au début de l’année en cours a démontré que lors du processus de recrutement, les entreprises se tournent vers ce qu’elles connaissent (même type de profil, même formation, mêmes outils…). Un comportement qui sanctionne les candidats qui ne rentrent pas dans ce moule en dépit du potentiel qu’ils pourraient avoir. «Globalement, au niveau des PME marocaines, lorsqu’il y a un besoin en recrutement, les patrons se tournent vers la famille ou les connaissances et ceci dans un souci de confiance. Ce n’est que lorsque le besoin est très spécifique qu’ils vont raisonner de manière rationnelle», précise la directrice d’Invest RH. Seulement, force est de noter que  la responsabilité des établissements de formation est aussi à chercher au niveau de l’adaptation aux exigences du marché de l’emploi. «Aujourd’hui, il n’y a pas une relation entre les établissements de formation, les écoles et les universités et l’entreprise hormis quelques exceptions», regrette Boughaba. C’est ce qui crée un déphasage entre la formation dispensée dans ces établissements et les besoins des différents secteurs économiques dans lesquels les entreprises évoluent. 


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