Éco-Business

Industrie : une offre “complète” pour répondre au dynamisme régional

Après une décroissance de ses activités industrielles durant les trois dernières décennies, la Région est désormais résolument engagée dans une redynamisation de son tissu industriel, orientée vers de nouvelles filières et des secteurs à forte croissance et valeur ajoutée.

Le tissu industriel de la Région contribue à hauteur de 5,8% du PIB national du secteur et réalise un chiffre d’affaires à l’export de 4,2 MMDH (dont 45% pour le textile et le cuir). Mais, ce qu’il est important de souligner, c’est que Fès-Meknès possède un historique d’industrialisation de plus de 60 ans.

Dans les années 1980, Fès était, en effet, la deuxième ville industrielle du Maroc après le pôle Casablanca-Mohammedia. Aujourd’hui, la Région demeure tout de même l’une des plus importantes régions industrielles du pays, avec ses 1.619 unités extractives employant environ 43.000 personnes.

L’agroalimentaire et le textile/cuir représentent, à eux seuls, 68,7% de la valeur ajoutée de l’industrie régionale. Celle-ci entend par ailleurs s’imposer, aux côtés de Kénitra et Tanger, comme un pôle majeur dans l’activité des équipementiers automobiles. Jusqu’à présent, Fès-Meknès a d’ailleurs déjà séduit d’importants groupes internationaux comme Alstom, Delphi ou Yazaki.

Après une décroissance de ses activités industrielles durant les trois dernières décennies, la Région est, désormais, résolument engagée dans une redynamisation de son tissu industriel, orienté vers de nouvelles filières et des secteurs à forte croissance et valeur ajoutée. Ce repositionnement est soutenu par la nouvelle stratégie de relance industrielle déployée à l’échelle nationale avec une multitude d’opportunités d’investissement.

La présence d’un écosystème industriel important, ainsi que la concentration de compétences en matière d’offshoring et d’innovation, désignaient presque naturellement Fès-Meknès comme première région du Maroc à accueillir un concept totalement pionnier, celui de l’Industrie 4.0, à même d’attirer vers le Royaume la vague de relocalisation des industries européennes.

PAI 2023
Parmi une centaine d’opportunités d’investissement identifiées par le ministère de l’Industrie dans le cadre du Plan de relance industrielle (PRI), la moitié (50) des projets concernent la Région Fès-Meknès. Entre autres secteurs ciblés, l’agroalimentaire arrive en tête, avec 22 projets potentiels, suivi par le textile (13), le cuir (cinq) et le matériel destiné au transport (trois).

Viennent enfin, avec deux projets chacun, la plasturgie, la chimie/parachimie et la production de matériel électrique. Ces projets permettront de drainer des investissements dans la Région, notamment dans les trois zones d’activité que sont l’Agropolis de Meknès, la nouvelle Zone d’accélération industrielle Ain Cheggag et le Parc industriel, sis à Ain Cheggag également. L’implantation de ces 50 projets devrait nécessiter un investissement de 5,3 à 8,9 MMDH, suivant les business models adoptés par les investisseurs. Une dynamique qui pourrait générer un chiffre d’affaires global estimé entre 11 et 15 MMDH.

Pour les projets du Plan de relance industrielle (PRI) 2021-2023, qui viennent naturellement s’intégrer dans les douze filières industrielles à forte valeur ajoutée émergeant au sein de la Région Fès-Meknès, soulignons que quatre secteurs se démarquent tout particulièrement, à savoir l’industrie agroalimentaire, l’industrie textile et cuir, l’industrie métallique & mécanique et l’industrie chimique & parachimique.

Incitation à l’investissement
Plusieurs mesures visant l’émergence d’écosystèmes performants (automobile, aéronautique, textile, offshoring, entre autres) ont été mises en place en faveur des investisseurs. Elles s’ajoutent aux incitations financières instaurées dans le cadre du Fonds de développement industriel et de l’investissement (FDII,) doté d’une enveloppe de 20 MMDH, destiné à consolider le tissu industriel et à le moderniser.

Le Roi Mohammed VI a ordonné la création d’un nouveau Fonds d’investissement stratégique baptisé «Fonds Mohammed VI pour l’Investissement», doté de 15 MMDH, provenant du Budget général de l’État. Il interviendra pour doter les secteurs productifs du soutien nécessaire et pour financer et accompagner les grands projets envisagés dans le cadre de partenariats public-privé.

Suite à une convention-cadre signée entre le Conseil de la Région Fès-Meknès et le Centre régional d’investissement (CRI), les entreprises et porteurs de projets privés, opérant dans l’industrie et les services à forte valeur ajoutée, peuvent bénéficier d’une prime à l’emploi. Le montant de cette subvention est modulable en fonction du nombre d’emplois créés sur une durée de deux ans.

Cette initiative vise à favoriser la création d’emplois dans la Région qui offre un potentiel élevé en matière de ressources humaines qualifiées. Il est à noter que Fès-Meknès est le premier pôle universitaire au Maroc avec cinq universités couvrant un effectif de près de 160.000 étudiants. L’entreprise souhaitant bénéficier de cette subvention peut déposer sa demande au Conseil de la Région ou au CRI Fès-Meknès.

Une fois son dossier validé par le CRI, l’entreprise répondant aux cinq conditions d’éligibilité signe une convention spécifique avec le Conseil de la région Fès-Meknès.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO Suppléments


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