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Industrie du lait : la COMADER alerte sur la situation des petits éleveurs

À l’occasion de la tenue de son Assemblée générale ordinaire, lundi 18 juin, la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (COMADER), a alerté sur l’impact du boycott sur la situation des petits éleveurs.

Après avoir loué les résultats de la restructuration du Plan Maroc Vert et son impact positif sur l’augmentation de la production nationale et l’amélioration de la qualité du lait, les intervenants ont lancé une alerte sur les risques de régression rapide et durable menaçant les progrès réalisés dans ce secteur, appelant à l’union des efforts des différentes parties prenantes afin de faire face aux conséquences de manière responsable.

Dans ce sens, l’on a souligné qu’avec le soutien de l’État, les petits éleveurs ont pu investir dans l’élevage bovin dans l’espoir d’améliorer leur niveau de vie et «d’assurer l’avenir de leurs enfants». Selon la COMADER, après avoir surmonté difficilement l’augmentation permanente des coûts de production (coût des fourrages et des ressources hydriques), «ces derniers subissent, aujourd’hui, des conséquences économiques et sociales désastreuses puisque leur production laitière n’est tout simplement pas totalement achetée par le groupe laitier visé par le boycott».

De ce fait, ils sont quelque 200.000 éleveurs de vaches laitières, dont 95% possèdent moins de 10 bêtes, qui sont menacés de voir leur activité ne plus leur procurer de quoi survivre, voire être dans l’obligation de vendre leur cheptel à bas prix, a souligné la COMADER.

À la lumière de ce constat, les discussions se sont focalisées sur la nécessité de trouver des solutions qui protègent les petits éleveurs ayant accumulé au fil du temps un savoir-faire et une expertise de haut niveau leur permettant l’approvisionnement du marché marocain par une production d’environ 2,55 milliards de litres de lait de qualité.
Aussi la Fédération a-t-elle souligné la nécessité de protéger les 450 mille emplois directs et indirects créés par cette filière, et ce, pour le développement et la stabilisation du monde rural, ainsi que la lutte contre l’exode rural.

Sur un plan plus global, la COMADER a rappelé le bilan «très positif» de ses réalisations en matière de restructuration des filières, de l’appui aux agriculteurs et de la défense de leurs intérêts qui «devra encore être renforcé dans l’avenir», insistent les membres de la fédération.


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