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Hôpital Cheikh Khalifa : L’écosystème hospitalier soigne sa performance

91.000 admissions. C’est le bilan à plus d’une année de l’ouverture de l’hôpital Cheikh Khalifa de Casablanca. L’établissement qui a lancé un grand chantier de reconfiguration en pôles, entend s’imposer comme un véritable écosystème hospitalier grâce à ses connexions étroites avec les différents acteurs et départements concernés.

L’hôpital Cheikh Khalifa Ibn Zayd Al Nahyan de Casablanca fait le bilan. Après plus d’une année d’existence, l’infrastructure gérée par la fondation du même nom fait le point sur son activité. Ainsi, en mai 2016, ledit hôpital avait réalisé pas moins de 91.000 admissions dont 43.900 patients pris en charge. Les services d’hospitalisation ont pu accueillir plus de 9.600 malades et le nombre de consultations externes (n’incluant pas les explorations) s’est établi à 37.600. Les services de radiologie ne sont pas en reste avec plus de 11.000 consultations réalisées.

Enfin, pour ce qui est de la réanimation, 690 patients ont été admis au sein de l’établissement. Un bilan «satisfaisant» selon M’hammed Harif, directeur général de l’hôpital, même si de nombreux chantiers sont toujours en cours de réalisation (voir interview). Ce qui devrait améliorer encore plus la performance de l’infrastructure.  Pour le management,  l’établissement  se présente comme un véritable écosystème hospitalier. «La fondation Cheikh Khalifa est le noyau dur de cet écosystème», précise Harif. La fondation a été créée par Dahir pour développer ce complément du système de santé en gérant à la fois l’hôpital et l’université. C’est elle qui disposera également de la responsabilité morale de gérer les nouvelles structures : hôpitaux, laboratoires de référence, centres de recherche clinique, etc… À noter que des hôpitaux spécialisés en ophtalmologie, en ORL et en médecine dentaire sont déjà en cours de réalisation.

En plus de l’hôpital généraliste de Bouskoura actuellement en construction et qui devrait venir en complément pour l’offre hospitalière de Casablanca. L’écosystème se concrétise surtout dans le cadre des liens de coopération établis avec aussi bien le CHU que l’université publique, ou encore le ministère de l’Enseignement et celui de la santé. Aujourd’hui, la fondation investit également dans les hôpitaux de la région pour lesquels elle opère des travaux d’aménagement et de mise à niveau.

À ce jour, une dizaine de centres de santé ont été mis à niveau par la fondation. Les trois principaux hôpitaux de Casablanca ont également bénéficié de l’apport de la fondation. Celle-ci contribue aussi à la formation du personnel. «C’est ainsi que notre système est construit et qu’il agit avec son environnement», estime Harif. L’année 2016 a été marquée par un grand chantier de restructuration des services de l’hôpital. «Nous avons décidé dès le début de cette année de mettre en place les pôles médicaux», souligne le directeur de l’hôpital. Il s’agit d’une nouvelle manière d’organiser les soins qui rompt avec la démarche classique de gestion des hôpitaux. Traditionnellement, les centres hospitaliers sont gérés selon une organisation autour des spécialités.

«Cette organisation classique s’avère aujourd’hui être lacunaire car elle ne prend pas en charge le patient dans sa globalité. C’est ce dernier qui doit aller  d’un spécialiste à l’autre, ce qui veut dire que les soins prennent plus de temps et sont parfois plus coûteux», précise le DG de l’établissement. Les normes modernes de gestion dans les hôpitaux optent aujourd’hui plutôt pour des démarches centrées sur le patient. «Nous avons donc créé ce que nous appelons les pôles médicaux : Ce n’est pas un service mais un ensemble de services qui ont en commun la filière requise par un patient».

À chaque fois un médecin, un chirurgien, un radiologue et une équipe complète seront à la disposition du patient en fonction du pôle de soins requis. Dans cette nouvelle configuration, tout le monde s’occupe du malade de l’admission à  l’hospitalisation, en passant par la radiologie et la chirurgie. «Résultat : l’opération est plus fluide et les décisions sont plus simples, car pluridisciplinaires». L’hôpital travaille également sur le développement de pôles d’excellence. C’est le cas notamment de l’hématologie et de l’oncologie.  L’établissement devrait aussi bientôt lancer la radio chirurgie, une première en Afrique. «Nous sommes toujours en train de renforcer certaines spécialités. Nous n’avons pas tout, nous cherchons d’autres expertises aussi bien auprès des ressources installées au Maroc qu’auprès des MRE». 

Enfin, l’établissement capitalise aussi  sur la qualité des installations. «Parmi nos chantiers majeurs, la refonte du système d’information hospitalier en basculant vers le tout numérique», promet Harif. 


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