Fresh Fruit et MFB optent pour le co-chargement
La coordination entre les producteurs-exportateurs d’agrumes semble enfin se concrétiser. Pour la première fois, deux groupes exportateurs ont procédé durant cette campagne agrumicole au co-chargement de leurs exportations vers le marché nord-américain axé essentiellement sur les navires conventionnels. Il s’agit du groupe Fresh Fruit qui compte une base d’adhésion de 4 groupes d’exportation et Maroc Fruit Board (MFB) qui est un groupement de sept producteurs et exportateurs marocains. C’est dans le cadre de la mutualisation des frais de logistique que les deux groupes ont fait appel à un navire de 500.000 palettes au lieu d’un bateau pour chaque groupe exportateur afin de réduire le taux de fret.
Marché nord-américain
Un transit de 10 jours
Cette option présente plusieurs avantages, notamment en termes commercial puisque les producteurs-exportateurs disposent d’une force de négociation avec les compagnies maritimes sur le plan du coût, mais aussi vis-à-vis des chaînes de distribution et des autorités portuaires qui reçoivent un seul navire avec un transit time de 9 à 10 jours au lieu de deux bateaux au port d’Agadir, dont la capacité des quais reste limitée. En parallèle, une unité de stockage d’une capacité de 8 chambres froides, soit 300 à 500 palettes par chambre, a été installée au port commercial d’Agadir pour accompagner les flux des exportations.
Port d’Agadir
La congestion perturbe les exportations
Au-delà de la question du co-chargement, les professionnels réclament un terminal dédié au port d’Agadir avec une priorité aux navires chargeant les fruits et légumes durant la saison d’exportation. Toujours est-il que c’est la congestion au sein de cette enceinte portuaire qui est encore pointée du doigt en raison de la capacité limitée du port en relation avec le fenêtrage accordé au trafic conteneurisé. En effet, l’exploitation du port commercial est perturbée par les croisières qui ont une priorité en termes d’accostage, chose qui gêne le trafic du commerce en l’absence d’un quai consacré à l’accostage des paquebots. De plus, les quais de commerce sont proches de la saturation selon la première phase de l’étude de faisabilité des options de développement de l’offre portuaire dans la région d’Agadir avec de nombreuses attentes en rade et la polyvalence des quais. C’est pourquoi la réforme du port d’Agadir a été lancée avec le démarrage de la Société de manutention d’Agadir en charge de l’exploitation du terminal polyvalent nord du port d’Agadir et l’amélioration de certains services.