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Formation professionnelle : plaidoyer pour un accompagnement renforcé

La formation professionnelle est un levier indispensable pour répondre aux exigences et aux évolutions du marché de l’emploi. Les établissements du secteur privé sont à la page des nouvelles technologies, sauf que les ressources humaines qualifiées et les profils précis manquent encore. De ce fait, l’accompagnement des pouvoirs publics s’impose.

La formation professionnelle joue un rôle important en matière d’insertion professionnelle des jeunes répondant aux compétences requises. Elle permet également de rehausser le niveau de ceux qui sont d’ores et déjà insérés afin de s’aligner sur les évolutions du marché. Un constat encore plus vrai lorsqu’on parle du secteur de la technologie où les évolutions sont rapides. Il est confirmé que l’intelligence artificielle (IA) fournit de nombreuses possibilités pour offrir un apprentissage immersif et pratique. Elle permet aussi de développer l’agilité des établissements de formation à travers ses capacités d’analyse et d’anticipation. Avec l’IA, les établissements sont plus à même d’anticiper les tendances, les compétences futures et les opportunités du marché de l’emploi. Ces leviers permettent de développer l’employabilité des étudiants et des stagiaires.

L’accompagnement est de mise
Abdelilah Benhilal, président de la Fédération marocaine de la formation professionnelle (FMEP), atteste que l’intégration des nouvelles technologies n’est pas nouvelle pour les établissements de l’enseignement professionnel privé. «

Depuis des années, des outils novateurs tels que les tableaux interactifs, les MOOC et l’e-learning sont largement utilisés. Mais force est de constater qu’avec l’arrivée de l’IA générative, de nombreuses possibilités se présenteront désormais pour enrichir notre offre et permettre à nos établissements d’en tirer profit», relève-t-il.

Toutefois, les avancées réalisées passent par d’importants défis à surmonter. Pour le professionnel, les handicaps les plus fréquents sont d’ordre humain et matériel. En effet, les nouvelles technologies nécessitent des ressources humaines qualifiées et des profils précis. Ce qui implique des investissements importants en formation continue. La multiplication des outils ne facilite pas l’homogénéisation des pratiques dans les différents établissements. Pour cela, l’intervention et l’accompagnement de l’État sont nécessaires.

Pour rappel, l’offre de formation privée au Maroc est constituée de 1.360 établissements dont 463 accrédités avec une capacité d’accueil estimée à 160.000 places pédagogiques,105.781 stagiaires et 123 filières de formation. Elle crée 17.500 emplois directs et représente 25% de l’offre de formation professionnelle globale au Maroc.

«Ce chiffre peut atteindre 40%, si nous parvenons à trouver des solutions plus ingénieuses pour lever certains freins, telles que les conditions d’obtention des accréditations qui découragent la création de nouvelles filières, la mise à niveau des référentiels de normes ou les formations par alternance et en cours du soirs», conclut Abdelilah Benhilal.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO

 


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