Ferroviaire : le français NGE décroche un nouveau contrat au Maroc
La société française NGE marque une nouvelle étape dans son expansion internationale. L’entreprise vient d’annoncer avoir décroché un nouveau marché ferroviaire au Maroc, un projet ambitieux mené par l’ONCF pour moderniser les infrastructures ferroviaires et préparer l’arrivée de la future ligne à grande vitesse.
Le groupe français de construction et d’ingénierie NGE (Nouvelles générations d’entrepreneurs) réalise une avancée majeure en décrochant un contrat ferroviaire au Maroc. Après un appel d’offres très disputé, l’Office national des chemins de fer (ONCF) a confié à l’entreprise un projet d’une valeur de 293,2 millions de dirhams. Ce projet comprend le doublement de la voie ferrée entre Moghora et Aïn Dalia, ainsi que le remaniement complet de la gare de Ksar Sghir.
Une compétition féroce
Le processus d’appel d’offres a réuni plusieurs poids lourds du secteur, parmi lesquels TGCC, Jet Contractors, le groupement Menasteel Industry/China Civil Engineering Construction Corporation, ainsi que des entreprises comme Sotradem, Univers Bat et Altatrav.
Ces acteurs proposaient des montants oscillant entre 324,8 millions et 373,4 millions de dirhams. Cependant, c’est l’offre de NGE, la moins disante, qui a été retenue, écartant toute offre techniquement non conforme.
Altatrav avait soumis une proposition à 324,8 millions de dirhams, tandis que TGCC, bien connu pour ses projets de grande envergure, avait présenté une offre culminant à 373,4 millions de dirhams.
Le groupement Menasteel Industry/China Civil Engineering Construction Corporation, également en lice, avait misé sur un montant de 341,9 millions de dirhams. Ces propositions reflètent l’intérêt accru pour le développement ferroviaire au Maroc.
Une contribution à la modernisation du réseau ferroviaire marocain
Le projet attribué à NGE s’inscrit dans un vaste programme de modernisation et d’extension du réseau ferroviaire marocain, porté par l’ONCF. Il vise non seulement à améliorer la capacité et la sécurité des lignes existantes, mais également à préparer le terrain pour l’arrivée de la future ligne à grande vitesse reliant Kenitra à Marrakech.
Les travaux, qui seront réalisés par NGE et sa filiale marocaine, comprennent des terrassements, des ouvrages d’art et des opérations de génie civil. Ces améliorations sont essentielles pour fluidifier les flux ferroviaires entre Tanger et le reste du pays, notamment sur des axes stratégiques comme Tanger-Fès et Tanger-Ras Rmel.
Une implantation locale renforcée
Présente au Maroc depuis les années 1990, NGE a d’abord concentré ses activités sur les infrastructures routières avant de se diversifier. Ses réalisations incluent des projets emblématiques tels que le viaduc de Tanger Med, les stations d’épuration de Marrakech et Fquih Ben Salah, ainsi que des travaux liés aux réseaux de télécommunications et d’eau potable.
Ce nouveau contrat ferroviaire consolide l’ancrage local de l’entreprise, tout en marquant une évolution stratégique vers des secteurs à plus forte valeur ajoutée. Outre ce contrat de 293,2 millions de dirhams, NGE est également impliqué dans le lot 3 de la future ligne à grande vitesse Kenitra-Marrakech.
Ce projet, d’un montant de 1,117 milliard de dirhams, confirme la volonté de l’entreprise de jouer un rôle de premier plan dans le développement ferroviaire du pays. Avec ces projets, NGE ambitionne de s’inscrire comme un partenaire de choix pour le Maroc dans sa stratégie de transition vers des infrastructures modernes et écologiques.
«Un précédent contrat récemment annoncé»
Le 18 décembre dernier, NGE avait également annoncé avoir remporté un autre contrat ferroviaire d’envergure. Ce projet concerne l’extension de la ligne reliant Kénitra à Marrakech ainsi que le développement des hubs ferroviaires de Casablanca. D’un montant de 1,117 milliard de dirhams, le lot 3 de ce projet s’inscrit dans la stratégie nationale de modernisation des infrastructures ferroviaires et accompagne l’arrivée de la future ligne à grande vitesse (LGV).
Selon Jean Bernadet, président de NGE, ce contrat illustre l’engagement du groupe à répondre aux enjeux de mobilité bas carbone tout en soutenant la croissance économique du Maroc.
«Notre ambition est de construire des infrastructures adaptées aux défis de la transition écologique. Ce projet est une opportunité majeure pour nos équipes, reconnues pour leur expertise, de collaborer étroitement avec l’ONCF pour atteindre ces objectifs ambitieux», avait-il déclaré.
Les travaux, qui s’étaleront sur 40 mois, comprennent des études, la dépose et l’installation des voies ferrées, l’aménagement des systèmes de caténaires, ainsi que des opérations de terrassement, de drainage, de génie civil et d’aménagements routiers. Cinq stations seront desservies dans ce cadre, dont celles de Nouaceur et de l’aéroport Mohammed V, offrant une interconnexion avec la future LGV.
Jean Bernadet, président de NGE, avait alors déclaré que «soutenir le Maroc dans le développement de ses infrastructures ferroviaires est une véritable fierté pour NGE».
Et de souligner «ce projet reflète notre engagement à promouvoir une mobilité bas carbone et à contribuer à la croissance économique du pays.»
Faiza Rhoul / Les Inspirations ÉCO