Fédération des chambres de pêche : Pluie de doléances
Plusieurs revendications des professionnels de la pêche côtière seront annoncées à l’occasion de la tenue de l’assemblée ordinaire de la Fédération des chambres de pêche maritime. Larbi Lamhaidi, qui préside cette instance professionnelle, se confie aux Inspirations ÉCO, quelques jours avant la tenue de cette rencontre. Plusieurs questions seront débattues par les professionnels lors de cette assemblée ordinaire, laquelle se tient aujourd’hui à Essaouira. Une copie des revendications sera d’ailleurs soumise au ministère de tutelle à l’issue de cette journée. «Nous entamerons nos travaux par la présentation et la discussion du plan d’action de la fédération pour l’année 2017», souligne le président de la fédération. Celui-ci durcit le ton. Il avance que le budget de la fédération des chambres de pêche maritime reste très faible et n’est pas à même de concrétiser ce plan d’actions. «Le budget alloué aux chambre des pêches et à la Fédération des chambres des pêche maritime doit être augmenté par le ministère.
Pour la fédération, par exemple, il y a lieu de signaler que nous avons un manque de 5 MDH. Sachant que sur un budget qui atteint aujourd’hui quelque 2 millions de dirhams, près de 90% vont à la gestion de la fédération», relève Larbi Lamhaidi. Et celui-ci de poursuivre : «En tant que fédération, il faut savoir que nous avons des engagements vis-à-vis des 20 cadres qui travaillent au sein de celle-ci. En plus, nous avons d’autres engagements comme, par exemple, participer à des salons internationaux», souligne Lamhaidi qui ajoute que, lors de cette journée, les professionnels de la pêche côtière débattront une série de requêtes pour l’amélioration du secteur.
Sur le dossier des quotas concernant le poulpe, la Fédération des chambres de pêche maritime demande tout simplement l’augmentation des quotas accordés à la pêche côtière. Car, selon Lamhaidi, la production globale serait en hausse, cette année. Les professionnels suggèrent que le quota actuel, qui est actuellement de 24.000 tonnes, soit élevé à quelque 39.000 tonnes. «L’INRH va nous présenter aujourd’hui un exposé concernant la matrice poulpe et sur les stocks qu’il y a pour cette espèce», précise notre interlocuteur, qui reste optimiste quant à la demande des professionnels. Il est aussi souhaité que le quota concernant le petit pélagique soit élevé. «Nous pensons qu’il faudrait augmenter le quota relatif au petit pélagique, notamment au niveau du stock C. Sachant que le quota actuel est de 2.000 tonnes pour chaque bateau côtier», est-il souligné. Notons que lors de leur assemblée ordinaire, les professionnels de la pêche côtière s’intéresseront également au Salon Halieutis. «Nous estimons que la subvention allouée, à l’occasion de ce salon, par le ministère aux chambres et à la fédération est insuffisante et doit être élevée. Ces instances doivent disposer de moyens financiers nécessaires pour le bon déroulement d’un tel évènement», relève le président de la Fédération des chambres de pêche maritime.
À ce même sujet, ce dernier note que les préparatifs pour ce salon devaient être entamés depuis plusieurs semaines, mais, constate-t-il, «cette année, nous avons constaté qu’il y a un grand retard à ce niveau. Cela est probablement dû au retard qu’il y a dans la constitution du nouveau gouvernement».