Entrepreneuriat : la FCE et la CCIS au chevet des jeunes pousses
Alors que les jeunes entreprises sont régulièrement confrontées à des problèmes techniques du fait du manque d’accompagnement, la Fondation création d’entreprises du groupe BCP et la Chambre de commerce, d’industrie et de services, de Casablanca-Settat, lancent un programme sur mesure devant permettre de corriger les anomalies des éditions de financement précédentes ou en cours.
Les faillites d’entreprises au Maroc ont atteint des «records» ces deux dernières années. L’on estime que pas moins de 10.556 entreprises ont définitivement baissé leur rideau en 2021. Comparée à l’année précédente, c’est une hausse de 59%.Les causes sont nombreuses. Si le covid-19 est passé par là, certaines faillites sont le résultat d’évènements intérieurs à l’entreprise.
De nombreuses entreprises plus ou moins jeunes disparaissent chaque année en raison de graves difficultés financières managériales. C’est autant plus dramatique qu’au Maroc, moins de 5% des jeunes pousses sont accompagnées ou épaulées par des mentors. Partant de ce constant glaçant, et suite aux instructions du Roi visant la promotion de l’entrepreneuriat, la Fondation création d’entreprises (FCE) du groupe BCP et la Chambre de commerce, d’industrie et de services (CCIS) de Casablanca-Settat ont mis sur le marché un produit qui devrait permettre aux porteurs de projets, auto-entrepreneurs et TPE de la région, de bénéficier gratuitement d’un accompagnement d’experts en pré et en post-création, d’un coaching intense et de formations sur-mesure. Sont éligibles, les porteurs de projets ainsi que les AE ou TPE justifiant moins de cinq années d’existence et d’un chiffre d’affaires inférieur à 10 MDH HT, dans l’ensemble des domaines hormis la pêche hauturière et la promotion immobilière. Les inscriptions sont ouvertes du 10 au 31 mars 2022 à travers un formulaire électronique.
«Cet appel à projet à destination de la TPE, de l’AE, des auto-entrepreneurs et des GIE, va permettre de constituer une première promotion qui bénéficiera d’un programme d’accompagnement de bout en bout très riche en termes de service allant de la sensibilisation qui porte sur le business-plan, les choix juridiques de la création, les démarches administratives, mais également sur le financement Intilaka», a souligné Younes Oujenha aux Inspirations ECO.
Il s’agit également d’un programment d’assistance devant permettre d’apporter toute l’assistance nécessaire dans l’élaboration des business-plan ainsi que le coaching pour l’éligibilité aux programmes de financement, poursuit le Secrétaire général de la Fondation création d’entreprises de la Banque centrale populaire, lequel organisme s’est doté de bureaux régionaux (BRF) dans le but d’assurer une proximité localement en faveur des jeunes porteurs d’idées et de projets d’entreprises en leur fournissant une offre de services d’appui adaptée à leurs besoins, à savoir une assistance en matière de création d’entreprise, un accompagnement pré-création pour les porteurs de projets d’entreprises et un suivi post-création des entreprises pendant au moins 2 ans.
Pour ce qui est de l’accompagnement post-création, dans le cadre du programme initié par la fondation de la BCP et la CCIS de Casablanca-Settat, qui va s’étaler sur une période dépassant les 18 mois, il devra permettre aux entreprises fraîchement créées de pérenniser leurs business à travers des sessions de formation sur le management de manière générale, des invitations à des séminaires. Tout ceci dans l’objectif d’aider les jeunes chefs d’entreprises à améliorer leurs courants d’affaires, ajoute Younes Oujenha pour qui ce programme est venu à son heure. Comme on l’a évoqué plus haut, l’une des causes principales de la faillite des entreprises au Maroc, c’est le manque d’accompagnement.
En gros, ce nouveau programme est venu «corriger» un certain nombre d’anomalies par rapport à des éditions de financement précédentes comme le «Crédit Jeunes Promoteurs», où il y a avait une prédominance du volet financier et sans une réelle prise en compte de l’importance du mentorat. Le nombre d’entreprises qui seront enrôlées dans ce programme n’a pas été spécifié.
Tout dépend de l’intérêt que porteront les principales cibles à cette offre à travers laquelle la FCE, qui fut parmi les premières structures bancaires à initier la création d’un écosystème favorisant l’émergence et le développement de la TPME, consolide ses actions en faveur de la promotion et l’appui des porteurs d’idées et de projets dans différentes régions du Maroc. Une vocation qu’elle partage avec la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Casablanca-Settat, actrice majeure de l’économie régionale. En gros, à travers cette coopération, la FCE et la CCISCS souhaitent donner un nouvel élan à l’esprit entrepreneurial dans la région de Casablanca-Settat et accompagner les entrepreneurs et futurs entrepreneurs innovants dans la réalisation de leurs projets.
Khadim Mbaye / Les Inspirations ÉCO