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Diana Holding: Ebertec paiera-t-elle les pots cassés ?

L’internationalisation de Diana Holding, à travers des prises de participations dans le capital de Marie Brizard Wine & Spirits, ayant connu un revirement, en plus d’une sanction pécuniaire de plusieurs millions d’euros à payer, le groupe peut soit intenter un recours soit envisager d’autres options financières. Des rumeurs circulent déjà…

Où en est Diana Holding dans la gestion de la sanction infligée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) ? Le sujet fait parler de lui, au cours des derniers jours, et des rumeurs persistantes se font l’écho du fait que «le groupe chercherait des pistes pour renflouer ses caisses afin d’honorer ses engagements financiers».

Une source bien informée soutient cette version, ajoutant qu’afin de s’acquitter des amendes nécessaires auprès des autorités françaises et honorer d’autres engagements financiers au niveau national, le groupe aurait trouvé une piste de solution.

«Il n’est pas exclu d’ouvrir le capital d’Ebertec, la filiale de distribution de marques de vins et spiritueux. L’éventualité de céder la totalité du capital n’est aussi pas exclue», souffle cette même source à propos de la filiale contrôlée par Diana Holding à 100%.

Au sein du groupe, cette piste est réfutée par le management. Contacté par nos soins, Hachem Belghiti, directeur général d’Ebertec, nie cette information, assurant qu’ «il n’y a aucune ouverture du capital à l’ordre du jour pour Ebertec».

Ebertec, acquise par le groupe Diana Holding en 2001, est initialement une société d’importation et de distribution de vins et spiritueux. Celle-ci importe des marques de spiritueux de fournisseurs internationaux tels que Baccardi, Laurent Perrier, Jack Daniels, et Brown-Forman.

Ebertec importe également des vins de France, d’Italie, d’Espagne et du Chili. L’opérateur marocain est, aujourd’hui, aussi chargé de la commercialisation des vins produits par les Celliers de Meknès et Thalvin. Mais comment et pourquoi le groupe appartenant à la famille Zniber en est-il arrivé là ? Un flash-back s’impose pour répondre à cette question.

En 2014, Diana Holding faisait son entrée dans le capital du groupe français Belvédère avant d’en devenir progressivement, et en quelques mois, l’actionnaire de référence. Ce groupe a entre-temps changé de dénomination pour s’appeler Marie Brizard Wine & Spirits (MBWS). Après avoir cherché à prendre le contrôle du groupe MBWS en 2015, Diana Holding rebrousse chemin pour ne plus détenir aujourd’hui que 3,52% du capital. S’agissant de la sanction de l’Autorité des marché financier, il est à souligner que celle-ci a été prononcée le 29 avril dernier.

La Commission des sanctions de l’AMF a ainsi déclaré pénaliser «deux personnes physiques et trois personnes morales pour des manquements d’initiés ainsi que des manquements à des obligations déclaratives et à des interdictions d’opérer», est-il expliqué. «La Commission a infligé des sanctions de 10 millions d’euros à l’encontre de Diana Holding et 6 millions d’euros à l’encontre de Rita Maria Zniber», est-il détaillé par cette autorité.

Cette décision peut néanmoins faire l’objet d’un recours, fait savoir le communiqué de l’AMF. C’est ce que l’opérateur marocain entend faire, selon les déclarations du management à la presse marocaine. Soulignons que la décision de l’AMF aurait contraint le groupe à revoir ses priorités à l’étranger, car financées par une dette de 55 millions d’euros contractée auprès d’une banque marocaine.

Sami Nemli / Les Inspirations Éco



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