Déchets dangereux: Lydec se lance dans le traitement des eaux usées
Le délégataire de l’assainissement et de la distribution d’eau et d’électricité à Casablanca a obtenu une première autorisation en début d’année auprès du département de l’Environnement.
La Lyonnaise des eaux de Casablanca (Lydec) se lance dans l’économie circulaire! Dans le cadre de la certification ISO 14001 (management environnemental) de ses usines de traitement des eaux usées, le délégataire de l’assainissement et de la distribution d’eau et d’électricité a décidé de gérer lui-même les déchets générés par ses installations. C’est à cet effet qu’il a demandé au département de l’Environnement, relevant du ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement, une autorisation de collecte et de transport des déchets dangereux. Une autorisation qui lui a finalement été délivrée en début d’année. Selon une source proche du dossier auprès de Lydec, «nous aurions aimé sous-traiter cette activité mais, en l’absence d’une filière adaptée pour le traitement et l’élimination réglementaire des graisses évacuées par nos stations, nous nous sommes retrouvés, hélas, obligés d’y aller».
Lydec est donc en train de mettre en place sa propre filière de traitement des eaux usées. Le projet s’articule autour de deux étapes. La première, qui a été déjà franchie, concernait l’obtention de l’autorisation de collecte et de transport des graisses. L’autre consistera en le traitement des graisses par saponification à la station d’épuration des eaux usées (STEP) de Nouaceur, conformément à la réglementation en vigueur. Actuellement en phase de tests, cette seconde étape fera l’objet d’une autre demande, cette fois-ci de traitement des déchets dangereux, auprès du même département ministériel. En attendant, il faut noter que l’obtention de l’autorisation de transport des déchets/graisses permettra de répondre aux exigences de la loi n°28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination. Celle-ci stipule, dans son article 29, que les déchets dangereux ne peuvent être traités, en vue de leur élimination ou de leur valorisation, que dans des installations spécialisées désignées par l’administration. Aussi, l’article 30 précise que la collecte et le transport des déchets dangereux sont soumis à une autorisation de l’administration. Au total, 62 entreprises sont à ce jour officiellement autorisées à collecter, transporter et traiter les déchets dangereux, dont seulement 17 pour le traitement et… la valorisation.
AZIZ DIOUF / Les inspirations ECO