Éco-Business

Croissance : le pari de CDG Capital

Malgré les vents contraires, les analystes de CDG Capital pensent que la demande des ménages, principal moteur de la croissance marocaine, ne devrait que faiblement ralentir par rapport à 2021, soit une baisse de 0,2 point à 2,9%. Pour eux, la banque centrale maintiendrait son taux directeur inchangé à 1,5% malgré les tensions inflationnistes, pour soutenir l’activité.

Malgré la poussée de l’inflation, le consensus marché plaide pour une stabilité du taux directeur à 1,5% en 2022. «Puisque l’accélération de l’inflation émane de la composante importée et d’un choc d’offre sur les produits alimentaires en raison de la mauvaise campagne agricole, une hausse des taux par Bank Al-Maghrib ne devrait pas éviter ce dérapage qui pourrait se limiter à 2022», estiment les analystes de CDG Capital dans une note sur les perspectives économiques.

Très peu de bureaux de recherche s’aventurent à des prévisions en ce moment en raison des doutes entourant les perspectives économiques mondiales. Des incertitudes amplifiées par le conflit russo-ukrainien dont personne ne peut anticiper l’ampleur et la durée et surtout les conséquences pour le reste du monde. La hausse continue des cours des matières premières déstabilise les marchés et les gouvernements. Malgré ces vents contraires, le bureau de recherche pense que la demande des ménages ne devrait que faiblement ralentir par rapport à 2021, soit une baisse de 0,2 point à 2,9%.

Toutefois, les facteurs de risques sont nombreux à commencer par la sécheresse qui affaiblira les revenus des ménages ruraux et un taux de chômage élevé. En outre, le soutien des envois des Marocains de la diaspora sera moins massif qu’en 2021 où ils avaient transféré des montants record. Le commerce extérieur qui constitue l’une des faiblesses de l’économie va continuer à souffrir de la conjoncture. Le déficit commercial se creuserait davantage cette année du fait de la facture énergétique et de l’augmentation des importations de céréales dans un contexte de prix défavorable. Le déficit commercial dépasserait 200 milliards de DH selon les prévisions de la Direction de recherche de CDG Capital. Si les sanctions des grandes puissances occidentales contre la Russie plongent les exportateurs vers ce marché dans une situation difficile, le contexte pourrait d’un autre côté créer de nouveaux débouchés pour les entreprises marocaines. Avec une reprise graduelle des recettes touristiques et une hausse modérée des investissements directs étrangers, les analystes prévoient une poursuite de la dégradation du déficit du compte courant à plus de 5% du PIB.

Frank Fagnon / Les Inspirations ÉCO


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