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Covid-19: à Marrakech et Agadir, des hôtels baissent le rideau

Les rapatriements des touristes étrangers bloqués au Maroc, le traitement des remboursements de séjours annulés et la gestion des ressources humaines qui seront mises au chômage, sont désormais le lot quotidien des opérateurs touristiques. Le secteur touristique qui englobe 3.500 entreprises d’hébergement touristique a déjà procédé à l’arrêt de nombreuses activités (technique et administrative).

Ce rythme devrait s’accélérer suite à la signature en ce début de semaine de la convention afférente à l’accompagnement des secteurs vulnérables aux chocs induits par la pandémie du Coronavirus (Covid-19) et les modalités de sa mise en application entre le gouvernement représenté par le ministère de l’Économie et des finances et le ministère du Travail et de l’insertion professionnelle, en plus de la Caisse nationale de sécurité sociale et de la Confédération générale des entreprises du Maroc.

Rien qu’au niveau d’Agadir, la première station balnéaire du royaume, déjà 60 établissements ont fermé leurs portes selon l’Association de l’industrie hôtelière d’Agadir (AIHA).

Le constat est le même à Marrakech même si l’AIH de la destination précise qu’il est encore prématuré d’annoncer un chiffre précis étant donné qu’il s’agit d’une période transitoire de mise en œuvre des mesures préconisées dans ladite convention dont le suivi d’exécution est assuré par le comité technique issu du comité de veille économique.

Néanmoins, 80% des établissements touristiques de la ville ocre ont déjà des intentions de fermeture en raison de cette crise du Covid-19. Avant la signature, les hôteliers ont attendu les éclaircissements de mise en œuvre puisque le projet de la convention-cadre avait stipulé l’acquisition d’un certificat d’arrêt d’activité dûment visé par les autorités locales et par la fédération professionnelle concernée.

Une déclaration sur l’honneur est nécessaire
Actuellement, la convention signée exige seulement une déclaration sur l’honneur certifiant l’arrêt total ou partiel d’activité induit par la pandémie en plus de l’état de difficulté.

Dans le détail, deux mesures d’accompagnement ont été adoptées par les secteurs vulnérables aux chocs induits par la pandémie du Coronavirus. Elles sont régies par les conditions d’éligibilité mentionnées dans ladite convention. Concernant la 1re mesure, elle concerne, selon la convention signée, les salariés et les employés sous contrat d’insertion et les marins pêcheurs pour leur part en arrêt de travail provisoire déclaré à la CNSS au titre du mois de février 2020, relevant des employeurs en difficulté affiliés à la CNSS.

Cette mesure d’accompagnement consiste à octroyer une indemnité forfaitaire mensuelle nette de 2.000 DH, en plus du bénéfice de l’AMO et des allocations familiales au profit des salariés, des employés sous contrat d’insertion et des marins pêcheurs en arrêt provisoire de travail et déclarés à la CNSS au titre du mois de février 2020, laquelle mesure concerne les employeurs en difficulté affiliés à la CNSS, ceci durant la période du 15 mars au 30 juin prochain.

Indemnité : 1.000 DH pour la 2e quinzaine de mars
L’indemnité du 15 au 31 mars est fixée à 1.000 DH. S’agissant de la seconde mesure qui concerne pour sa part les employeurs en difficulté affiliés à la CNSS, elle concerne la suspension du paiement des cotisations sociales dues à la CNSS au titre de la période allant du 1er mars au 30 juin 2020 avec une remise gracieuse des majorations de retard au titre de cette période pour les employeurs en difficulté affiliés à la CNSS.

Concernant les modalités de mise en œuvre de la première mesure, l’entreprise requérante doit renseigner au niveau du portail de la CNSS (www.covid19.cnss.ma) un formulaire avec son numéro d’affiliation, une déclaration sur l’honneur certifiant l’arrêt total ou partiel d’activité induit par la pandémie du Covid-19 en plus d’un fichier électronique des salariés et des employés sous contrat d’insertion déclarés au titre de février 2020 en situation d’arrêt provisoire de travail.

Pour ce qui est de la seconde mesure, l’employeur requérant doit renseigner au niveau du portail de la CNSS sur les mêmes modalités (numéro d’affiliation, déclaration sur l’honneur certifiant l’état de difficulté à cause du Coronavirus), la CNSS applique la mesure pour les employeurs qui ont saisi leurs demandes via son portail. Les modalités de la remise gracieuse des majorations de retard pour les employeurs en difficulté affiliés à la CNSS sont régies par une décision conjointe du ministère du Travail et de l’insertion professionnelle et du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration.


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