Chambre africaine de commerce et de services : offensive sur les capitales africaines pour peupler West Africa free zone
Après son lancement solennel le 12 novembre à Dakhla, la Chambre africaine de commerce et de services (CACS) parcourt les capitales du continent pour tisser des liens d’affaires entre ses membres et ouvrir des antennes dans différents pays.
Favoriser les échanges et le co-investissement, accompagner les entreprises de l’Afrique subsaharienne pour leur permettre de s’installer dans la West Africa free zone, zone logistique de 45 Ha, partie intégrante de la future zone industrialo-logistique de Dakhla, destinée à être un centre d’exportation stratégique à l’instar de Jebel Ali Free Zone à Dubaï… Telle est l’ambition qu’entend concrétiser la Chambre Africaine de commerce et de services de Dakhla (CACS). Pour ce faire, des dirigeants parcourent les capitales du continent afin d’ouvrir des antennes, tisser des liens d’affaires et mettre en avant les atouts de l’un des futurs hubs économiques d’Afrique de l’Ouest. Après Ndjamena au Tchad, le 9 mai 2022, et Lomé au Togo, le 17 juin, la CACS étend son maillage continental avec l’ouverture en fin de semaine dernière, de sa 3e antenne, cette fois-ci à Abidjan (Côte d’Ivoire).
L’annonce est faite par Abdelmounaim Faouzi, son président, et également président fondateur de Wamer Holding. «Le partenariat avec la Chambre de commerce et industrie marocaine en Côte d’Ivoire a rendu possible cette ouverture, permettant ainsi une large connexion de nos réseaux respectifs», explique le dirigeant. Lequel a profité de l’évènement pour rencontrer les opérateurs dans la capitale économique du pays d’Afrique de l’Ouest, afin de leur exposer les potentialités de la Région Dakhla-Oued Ed-Dahab et les opportunités rendues possibles par les nouvelles infrastructures qui y ont été développées par le Royaume. Comme on pouvait s’y attendre, l’évènement a bénéficié du soutien de Yanja El Khattat, président du Conseil de la Région Dakhla-Oued Eddahab, et de Abdelmalek El Kettani, ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, qui ont invité les entreprises locales à s’intéresser aux zones économiques liées au futur port Dakhla Atlantique. L’enjeu étant d’accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches de création et de développement d’entreprises commerciales, industrielles ou de services.
Une diplomatie économique offensive
À travers cette offensive de diplomatie économique, la CACS veut fédérer les hommes d’affaires établis dans la Région de Dakhla Oued Eddahab et leurs partenaires d’autres régions et de pays d’Afrique et d’ailleurs, avec pour objectif de favoriser les échanges, le co-investissement et le co-développement. Plateforme de création de valeur à l’écoute et au service des communautés d’affaires internationales, la CACS a été lancée le 12 novembre 2021, à Dakhla, en marge de la première édition des Africa business days, forum international organisé en partenariat avec la Région de Dakhla et son Centre régional d’investissements (CRI). Y ont pris part des hommes d’affaires venus de 15 pays d’Afrique et d’Europe, en phase avec le souhait du Maroc de mettre en avant Dakhla comme destination incontournable pour les investissements, sur la route reliant le Nord du Royaume à l’Afrique de l’Ouest.
La mission de la CACS
Plusieurs missions entrent dans la mission de la Chambre africaine de commerce et des services de Dakhla (CACS). Acteur-clé dans la promotion de Dakhla comme hub économique d’Afrique de l’Ouest, À commencer par promouvoir les relations commerciales et industrielles entre les acteurs économiques marocains et ceux des autres pays africains ; renforcer la compétitivité des entreprises membres de la CACS, à travers la formation, le renforcement capacitaire, le conseil, l’incubation et l’accélération des start-ups ; faciliter l’implantation et le développement des entreprises marocaines dans les autres pays africains, et inversement ; et développer le potentiel international des entreprises africaines en général, et marocaines en particulier.
Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO