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Cession des terrains de l’État. Deux régions concentrent les projets

70% des projets qui ont bénéficié du foncier de l’État sont concentrés au niveau de deux régions, en l’occurence Dakhla-Oued Ed-Dahab et Laâyoune-Sakia El Hamra. Par filière agricole, l’oléiculture et la rizicultur s’accaparent 74% de la superficie globale mobilisée, soit 2.886 ha.

Le rapport sur le foncier public mobilisé pour l’investissement portant sur le premier semestre 2018 a été finalisé selon les nouvelles normes qui accordent aux walis des régions l’autorisation de la cession des terrains de l’État lorsque le montant est inférieur à 200 MDH de même que pour les projets qui sont de la compétence du département des Finances. L’ensemble des secteurs sont intégrés au rapport avec un focus sur 10 domaines dont l’industrie, le tourisme et l’habitat. En dehors du Plan Maroc Vert, c’est une superficie de l’ordre de 828 ha qui a été mobilisée en faveur des différents secteurs analysés, indiquent les données du ministère des Finances. Au total, ce sont 191 projets qui ont été recensés au cours des 6 premiers mois de l’année écoulée devant générer un montant de plus de 6,1 MMDH et surtout la création à terme de 10.903 emplois. Environ 99% des projets ont été approuvés dans le cadre de la gestion déconcentrée avec une part de 3,7 MMDH qui ont été avalisés via ce processus de prise de décision.

Deux régions locomotives
La ventilation par région retracée par le rapport montre que 70% des projets sont concentrés au niveau de deux régions que sont Dakhla-Oued Ed-Dahab et Laâyoune-Sakia El Hamra. Les détails de la nomenclature des projets qui ont reçu le feu vert laissent dégager une très forte dynamique des deux provinces du Sud avec 43% pour Dakhla et 27% pour Laâyoune. Pour la première fois donc, les régions de Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma occupent le milieu du tableau avec respectivement 5% et 2% des projets qui ont été avalisés durant le premier semestre 2018 au double niveau régional et déconcentré. Il est à noter que l’Oriental a pu maintenir une cadence ascendante avec 8% des projets et occupe la 3e place dans le classement établi à propos de la répartition régionale du domaine privé de l’État. Par secteur d’activité et en attendant les données finales de l’année 2018, on se dirige vers la domination de 4 secteurs phares sur l’activité économique. Ainsi, 82% des projets sont concentrés par le tourisme, l’industrie, l’agro-industrie et le commerce. À côté de l’habitat, ces secteurs se sont vus mobiliser près de 93% de la superficie globale, dont 318 ha pour le secteur de l’agro-industrie. Le principal constat qui se dégage est le faible foncier mobilisé pour l’enseignement et le sport qui représentent à peine 2% de la surface mobilisée.

L’appui au PMV
Les données recueillies par le département des Finances précisent que la mise à disposition des investisseurs de terrains agricoles se fait dans le cadre de la location longue durée. Ce sont 43 conventions qui ont été signées dans le cadre des partenariats agricoles, avec 3.925 ha mobilisés pour un montant de 519 MDH. Les filières retenues englobent les agrumes, l’olivier, la vigne, l’amandier, les dattes, les céréales, le sucre et le maraîchage. Concernant la production animale, les surfaces mobilisées ont concerné les filières du lait, des viandes rouges ovines et bovines ainsi que l’aviculture et l’apiculture. «Les objectifs globaux escomptés du plan agricole régional portent sur l’augmentation des niveaux de production, l’amélioration de la qualité et des conditions de commercialisation de cette production ainsi que l’amélioration des niveaux de valorisation de l’eau d’irrigation», indique le rapport. Le diagnostic réalisé insiste aussi sur le fait que «pour appuyer cette démarche, le pacte national pour l’émergence industrielle vise à mettre en place des plans sectoriels agressifs sur les filières des denrées de base nationales, notamment la viande et le lait». Par région, la répartition fait ressortir que 46% des projets sont concentrés au niveau des régions de Fès-Meknès et Marrakech-Safi avec une mobilisation de 1.307 ha, suivis des régions de Casa-Settat et de l’Oriental avec respectivement 19% et 14%. En termes d’investissements projetés dans les activités liées à l’agriculture, c’est la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma qui arrive en tête avec 36% des fonds alloués aux projets alors qu’en termes d’emplois, la région de l’Oriental devra bénéficier de plus de 19% des emplois qui seront générés par les projets agricoles. Par filière, deux secteurs s’accaparent 74% de la superficie globale mobilisée, soit 2.886 ha réservés à l’oléiculture et la riziculture. 


Plus de 89.000 hectares mobilisés en 15 ans

Les statistiques fournies aux députés montrent que la Direction des domaines a mobilisé sur la période 2002-2017 plus de 89.000 hectares couvrant l’essentiel des chantiers de mise à niveau des infrastructures de base ainsi que les grands projets de développement. Le montant devant être généré par cette dynamique dans l’espace de 15 ans est de l’ordre de 311 MMDH et la création de plus de 265.000 emplois. Pour leur part, les CRI ont approuvé durant les six premiers mois de l’année 2018 190 projets portant sur une superficie de 771 ha et un investissement de l’ordre de 3,7 MMDH. Pour l’instant, le principal souci est l’amélioration du seuil de coordination avec les établissements publics et le secteur privé pour le suivi des schémas régionaux d’aménagement du territoire, qui devront assurer plus de visibilité pour les opportunités offertes par le foncier non encore exploité.



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