Éco-Business

Bank of Africa : bonne dynamique malgré la crise

L’activité bancaire du groupe Bank of Africa a affiché une bonne dynamique au cours du premier semestre malgré les effets de la Covid-19. En revanche, les bénéfices du groupe se sont creusés de 68% sous le poids du coût du risque. Une contre-performance qui a été contenue par le bon comportement des filiales africaines.

L’activité du groupe Bank of Africa (BOA Group) s’est montrée résiliente face à l’évolution de la crise sanitaire survenue au cours du premier semestre 2020. Le PNB consolidé s’est en effet affiché en légère hausse de 1% à 7 MMDH. Il a été principalement porté par la progression de 4,3% de la marge d’intérêt combinée à la bonne tenue des opérations de marché. Les autres sources de revenus du groupe n’ont, en revanche, pas été aussi performantes. D’un autre côté, le groupe a fait preuve d’une bonne dynamique commerciale en enregistrant un encours des crédits en hausse de 5% pour atteindre 195,5 MMDH à fin juin 2020. Une performance qui n’a pas pu porter les bénéfices du groupe. Le résultat net part du groupe s’est déprécié de 68% pour se limiter à 373 MDH, en lien avec sa contribution au Fonds spécial Covid-19 à hauteur de 1 MMDH et le poids du coût du risque. Ce dernier s’est alourdi de 68% pour culminer à 1,5 MMDH. La contre-performance de BOA Group a cependant pu être contenue par la dynamique des filiales africaines. Leur contribution au RNPG (hors don) s’est bonifiée de 15% à 465 MDH, ce qui représente 46% du RNPG dont 37% pour BOA Group. Au niveau social, la banque a également pu faire face aux effets de la pandémie. Le PNB s’est apprécié de 3,4% à 3,6 MMDH, porté par la bonne tenue des activités de marché dans un contexte de baisse du taux directeur, générant une hausse du résultat des opérations de marché de 42%. À cela s’ajoute la croissance de 2,7% de la marge d’intérêts, soutenue par l’optimisation du coût des ressources. La banque a également réussi à porter l’encours de ses financements qui ont été boostés par la progression de 4,4% des crédits aux entreprises. Cela a hissé sa part de marché en matière de crédits à 12,53% contre 12,28% à fin décembre 2019, soit une augmentation de 25 points de base. La banque a également pu assurer l’amélioration continue de son efficacité opérationnelle grâce à une bonne maîtrise des charges générales d’exploitation. Elles se sont en effet rétractées de 2% pour faire ressortir un coefficient d’exploitation de 47,6% à fin juin 2020 contre 50,2% un an auparavant. En revanche, le résultat net s’est creusé de 55%, passant de 1,05 MMDH à 476 MDH.

Soutien et accompagnement
La banque a enchaîné les initiatives pour accompagner et soutenir sa clientèle fragilisée par les effets de la pandémie. S’alignant sur les mesures mises en place par le Comité de veille économique (CVE), Bank of Africa SA a déclenché le report des échéances sans frais ni pénalités de retard. Certains clients particuliers ont ainsi pu prétendre au report des échéances de leurs crédits immobiliers et de consommation. Les clients du crédit logement Fogarim ont, quant à eux, pu bénéficier d’un report automatique de leurs échéances. La banque a également pu mettre en place, en faveur des entreprises, deux nouveaux produits (Damane Oxygène et Damane Relance) adossés à la Caisse centrale de garantie (CCG). Ces prêts permettront aux TPME sinistrées de financer leurs charges courantes et de fonctionnement ou encore de soutenir la reprise de leur activité. Pour les entrepreneurs en difficulté, un crédit amortissable à échéance constante pour faire face aux charges constantes leur a été adressé. La banque a aussi grandement participé aux programmes Imtiaz et Istitmar lancés par Maroc PME, destinés à l’investissement technologique pour les TMPE souhaitant augmenter leur capacité de production ou investir dans la fabrication des produits visant à limiter les effets négatifs de la crise sanitaire sur l’économie nationale. Par ailleurs, le groupe bancaire a conclu plusieurs accords avec des organismes internationaux en vue de limiter les effets de la crise sanitaire. Le partenariat signé avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) porte sur une facilité de financement de 145 millions d’euros, accordée dans le cadre du programme de résilience de la BERD. Le groupe a également signé deux conventions venant en appui aux PME marocaines. La première concerne une convention tripartite au profit du secteur textile avec la Banque européenne d’investissement (BEI) à travers une ligne de financement de 105 millions d’euros. À cela s’ajoute l’amendement de la convention «Fonds de garantie commande publique» en partenariat avec la société de financement et filiale de CDG Finéa. Une alliance qui vise à accompagner les TPME adjudicataires des marchés publics à travers une garantie des crédits d’investissement et des crédits à court terme.

Aida Lo / Les Inspirations Éco


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