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Activité royale. Lancement du réseau d’irrigation à partir de la Station de dessalement d’Agadir

Ce jeudi, dans la province de Chtouka Ait Baha, relevant de la région de Souss-Massa, le roi Mohammed VI a procédé au lancement des travaux de réalisation du réseau d’irrigation à partir de la Station de dessalement d’eau de mer d’Agadir, dont les travaux de réalisation enregistrent un taux d’avancement de 65%.

La réalisation de cette station s’inscrit en droite ligne des objectifs du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, lancé par le souverain en janvier dernier et visant la consolidation et la diversification des sources d’approvisionnement en eau potable, l’accompagnement de la demande pour cette source inestimable, la garantie de la sécurité hydrique et la lutte contre les effets des changements climatiques.

D’une superficie de 20 ha, cette station, située à 40 Km au Sud d’Agadir sur un site côtier au nord de la localité de Douira, Commune d’Inchaden, au sein du Parc National de Souss Massa, ambitionne de satisfaire les besoins en eau potable du Grand Agadir et en eau d’irrigation de la plaine de Chtouka.

Ce projet, qui résulte d’un partenariat public-privé, a pour principaux objectifs l’alimentation en eau potable du grand Agadir du fait de l’insuffisance de l’offre des ressources conventionnelles, et la sauvegarde de la nappe phréatique (déficit annuel des ressources souterraines estimé à 90 millions de m3).

Il vise aussi la sécurisation de l’alimentation en eau d’irrigation de la plaine de Chtouka (15.000 ha) et ainsi la préservation des activités agricoles dans la région, particulièrement les cultures à forte valeur ajoutée, ainsi que la capitalisation de l’expérience du secteur privé.

D’un coût global de 4,41 MMDH, dont 2,35 MMDH pour sa composante irrigation et 2,06 MMDH pour sa composante d’eau potable, ce projet, le premier du genre en Afrique, consiste en la mise en place des meilleurs procédés, notamment la technologie d’osmose inverse, et équipements existants actuellement dans le domaine du dessalement de l’eau de mer et de la distribution de l’eau.

Ce projet a consisté en la réalisation d’ouvrages marins (Deux conduites d’amenée de 1.100 ml de longueur chacune équipées de tours de prise, un émissaire de rejet de 660 ml de long avec diffuseur), d’une station de dessalement et d’infrastructures d’irrigation (réservoir de stockage, 5 stations de pompage, adducteur principal 22 km et réseau de distribution 489 km).

La mise en service de l’unité de dessalement, prévue en mars 2021, produira un premier temps 275.000 m3/jour à raison d’un débit de 150.000 m3/jour d’eau potable et d’un débit de 125.000 m3/jour d’eau d’irrigation. Ses installations permettront à terme une capacité totale de 400.000 m3/jour qui devrait être partagée équitablement entre l’agriculture et l’eau potable.

A noter que l’Office national de l’électricité et de l’eau potable réalise des installations nécessaires au transport de l’eau dessalée jusqu’au réservoir de la Régie autonome multi-services d’Agadir « Ramsa » à l’entrée de la ville d’Agadir, d’un coût de 363 Millions de DH. A ces installations s’ajoutent celles nécessaires à l’alimentation électrique du projet de dessalement à partir du poste source de Tiznit. Le coût de l’alimentation électrique s’élève à 92 Millions de DH.

Toujours dans le cadre du développement du secteur agricole, la région de Souss-Massa connait également la réalisation, au niveau de la Province de Taroudante, du projet de modernisation du perimétre irrigué d’Aoulouz.

Portant sur une superficie de 4.486 ha, ce projet concerne les collectivités territoriales d’Aoulouz, Id Aoukemad, El Faed et profite à quelque 6.000 exploitations agricoles exploitées dans le cadre d’une fédération composée de 7 associations d’usagers des eaux agricoles.

D’un coût global de plus de 470 millions DH, ce projet consiste à moderniser le réseau d’irrigation traditionnel gravitaire de séguias en terre qui entraine beaucoup de pertes d’eau, en un réseau d’irrigation localisée qui a généralement une bonne efficience en eau.

Il vise ainsi la valorisation des eaux d’irrigation, l’intensification et l’amélioration de la production agricole et l’augmentation des revenus des agriculteurs, avec une hausse de la valeur ajoutée par hectare de 4.000 DH à 28.000 DH.


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