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Accord de pêche : La filière espagnole exige des garanties de la CE

Des représentants de la filière espagnole de pêche ont appelé la CE à réagir face aux attaques contre le protocole.

Le secteur espagnol de pêche n’a pas tardé à saisir la Commission européenne pour faire entendre sa voix. Comme nous l’avions annoncé dans nos récentes éditions, la filière a saisi la Commission européenne, suite au communiqué des autorités marocaines menaçant de revoir les accords de coopération euro-marocaine en matière de pêche et de produits agricoles. C’est de la sorte qu’une réunion a été tenue, à Madrid, entre un responsable de la Commission européenne, le gouvernement espagnol et les professionnels du secteur. A priori, la réunion était consacrée à une analyse des accords de pêche avec les pays tiers. Cependant, l’ombre de la mise au point marocaine à l’adresse de Bruxelles planait sur cette réunion.

Durant cet échange, le secrétaire général de la Confédération espagnole de pêche (Cepesca), Javier Garat, a insisté sur l’importance des accords avec le Maroc, tout en qualifiant ce protocole de «prioritaire». Durant cette réunion avec Christian Rambaud, chef de l’unité Marché et commerce à la direction générale des Affaires maritimes et de la pêche de la CE, les professionnels ont exhorté la CE à œuvrer pour la mise en valeur des accords commerciaux avec des pays tiers, afin de contrer les voix critiques.

À ce sujet, les professionnels de la pêche ibériques ont rappelé à leur interlocuteur l’apport bénéfique dudit pacte sur le développement local. Une réponse aux détracteurs du protocole de pêche qui crient à l’exploitation des ressources. Sur le plan technique, le secteur espagnol a sollicité une amélioration des conditions de débarquement des captures dans les ports marocains, et ce, pour une meilleure application du pacte, préconisent-ils. Et pour garantir la pérennité du protocole, les professionnels espagnols ont réitéré la requête, déjà formulée par le passé, d’entamer, dans les plus brefs délais, les négociations pour la reconduite du pacte avec le Maroc. Certes, l’actuel protocole n’expire qu’en 2018, toutefois la filière espagnole ne cesse de presser les négociateurs de Bruxelles.

Le secteur ibérique estime que les négociations avec Rabat requièrent du temps, d’où l’importance de démarrer, au plus vite, les prochains rounds. En insistant sur la relance des discussions autour du prochain pacte, la filière cherche à tâter le pouls des autorités marocaines, concernant l’avenir de ce protocole. De ce fait, les représentants de Cepesca auront l’occasion de sonder l’état d’esprit des autorités marocaines durant les travaux du salon de la mer, Halieutis, prévu du 15 au 17 février, à Agadir. 


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