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Politique foncière : L’État prépare une stratégie de rupture

Stress hydrique : Place au «Plan B»

Face au stress hydrique et aux difficultés d’approvisionnement en eau récurrentes dans une quarantaine de villes, le gouvernement promet d’investir massivement dans le dessalement d’eau de mer et la réutilisation des eaux usées.

Les retenues des barrages ne permettent plus de couvrir les besoins des Marocains en eau. Le gouvernement en est conscient et promet d’activer son «plan B» pour un meilleur approvisionnement en cette ressource indispensable à la vie. C’est du moins ce qu’a fait savoir le chef de gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, lors de son face-à-face ce mardi avec les élus de la Chambre des représentants. En plus de la mobilisation des réserves des barrages, il est prévu, selon El Othmani, de faire «la promotion des ressources en eau non conventionnelles». Autrement dit, de miser sur la réutilisation des eaux usées et le dessalement d’eau de mer. De nombreux projets sont annoncés dans ce sens, à en croire l’Exécutif.

28 centres de traitement des eaux usées
S’agissant de la réutilisation des eaux usées, un plan national devrait être déployé «prochainement». Il se concrétisera par la création, à travers le royaume, de 28 centres de traitement des eaux usées, qui devraient permettre de mobiliser 325 millions de m3 pour la consommation. Pour sa part, le dessalement d’eau de mer, déjà expérimenté, sera amélioré. El Othmani a annoncé qu’elle ne se limitera plus aux provinces du Sud, mais englobera d’autres régions, à l’instar du projet d’approvisionner le Grand Agadir en eau potable, avec une capacité de production de 150.000 m3/jour. Le projet d’appui à l’irrigation dans la région de Chtouka, avec une capacité de production estimée à 125.000 m3/jour lors de la première phase et à 400.000 m3/jour sur le long terme, est à inscrire dans cette logique. Il en va de même pour le projet de dessalement d’eau de mer pour approvisionner la ville d’Al Hoceima, avec une capacité de production de 17.500 m3/jour, promet El Othmani.

96,5% de taux de couverture
De son côté, la secrétaire d’État chargée de l’Eau, Charafat Afilal, qui était interpellée sur la même question le même jour à la Chambre des conseillers, a ajouté que des dispositifs ont été pris afin d’assurer l’approvisionnement continu des 37 villes et centres qui souffrent de fourniture en eau sur les 681 gérés par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable. Un investissement de 40 MDH a été prévu. Enfin, Charafat Afilal a indiqué que le taux d’accès à l’eau potable en milieu rural devra atteindre 96,5% à fin 2017, grâce au volume d’investissement mobilisé, qui dépasse 1 MMDH chaque année.



Gouvernance des EEP : une réforme en profondeur se prépare


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