À l’occasion d’une conférence de presse au siège de l’ONU, plusieurs pays africains, du Pacifique, d’Asie ou d’Amérique Latine ont réitéré leur soutien à la position marocaine sur la question du Sahara marocain.
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a salué le soutien grandissant à la position du Maroc sur la question du Sahara qui est, selon lui, «le fruit du consensus national, d’une diplomatie agissante, de l’appropriation de l’initiative d’autonomie par la population concernée et d’une dynamique de développement sur le terrain.
À cet effet, plusieurs représentants des pays du monde entier ont réitéré leur soutien au Maroc à l’issue de l’adoption, par le Conseil de sécurité, de la résolution 2494 sur la question du Sahara.
Le représentant de la Guinée équatoriale a déclaré que son pays «salue les réalisations du Maroc en matière de promotion des droits de l’Homme ainsi que le rôle des commissions régionales du Conseil national des droits de l’Homme à Laâyoune et Dakhla et l’interaction du royaume avec les mécanismes du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies».
La Côte d’Ivoire a salué l’adoption, mercredi par le Conseil de sécurité de l’ONU, de la résolution 2494 prorogeant de 12 mois le mandat de la Minurso, tout en réaffirmant son soutien à l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour le règlement définitif de la question du Sahara.
«Les efforts du Maroc en vue d’un règlement définitif de ce différend, notamment l’initiative d’autonomie, nous paressent sérieux et crédibles et constituent une bonne base de discussion», a déclaré l’ambassadeur représentant permanent adjoint de la Côte d’Ivoire auprès de l’ONU, Tiemoko Moriko, à l’issue de l’adoption par le Conseil de sécurité de sa résolution 2494.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé, mercredi à une grande majorité,
de renouveler pour une année le mandat de la Minurso tout en consacrant une fois de plus la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain.
Se félicitant de l’adoption de cette nouvelle résolution, l’ambassadeur de France s’est réjoui du retour à un mandat d’un an, «qui doit rester la norme en matière de maintien de la paix», notant qu’un tel mandat «permet d’assurer une continuité, ainsi qu’une plus grande prévisibilité dans la gestion de cette mission».
«La France considère que le plan d’autonomie marocain de 2007 constitue une base sérieuse et crédible de discussions en vue de la reprise du dialogue», a déclaré Nicolas de Rivière à l’issue de l’adoption par le Conseil de sécurité de sa résolution 2494 prorogeant de 12 mois le mandat de la Minurso.
Pour Omar Hilale, la résolution 2494 représente «bien plus qu’un simple renouvellement technique» du mandat de la Minurso, elle réaffirme, conforte et consacre les paramètres fondamentaux» de la solution politique du conflit régional sur le Sahara marocain, la solution pour répondre à ce différend doit impérativement être politique, réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis.
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, a également mis en avant l’importance d’Internet et des réseaux sociaux dans la lutte contre les violations des droits de l’Homme qui, autrefois passaient sous silence dans les camps de Tindouf, sont aujourd’hui connues de «tout le monde».
«Dans le passé, il n’y avait ni Internet, ni réseaux sociaux, ni téléphones portables mais maintenant les camps de Tindouf qui sont une prison à ciel ouvert sont devenus comme une boule de cristal : Tout le monde sait ce qui s’y passe comme violations graves des droits de l’Homme», a expliqué Hilale.
L’ambassadeur a rappelé, à cet égard, que le Maroc a alerté «depuis des décennies» le Conseil de sécurité et la communauté internationale sur les violations des droits de l’Homme commises dans les camps de Tindouf par le polisario, faisant remarquer que cette situation s’explique par le fait que ces camps sont dirigés par «une oligarchie stalinienne».
«Ces camps sont les seuls au monde où la sécurité, la gestion des populations et même la justice ne sont pas confiées au pays hôte, comme c’est le cas dans d’autres situations à travers le monde et conformément au droit humanitaire international», a déploré Hilale.
Enfin, la nouvelle résolution réitère l’appel du Conseil de sécurité, depuis 2011, pour l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, a relevé l’ambassadeur marocain, ajoutant que le Haut-commissariat pour les Réfugiés doit pouvoir remplir son mandat et effectuer le recensement et l’enregistrement de ces populations, conformément au droit international humanitaire et comme il le fait dans tous les autres camps dans le monde.
«Tindouf ne peut pas rester une exception. Le pays hôte et le polisario ne peuvent se dérober de cette obligation», a-t-il fait savoir.
Dans une déclaration à la presse en marge de la réunion de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense nationale, des Affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants, Nasser Bourita a déclaré « Par cette résolution, le Conseil de sécurité, et à travers lui toute la communauté internationale, souligne trois messages importants, dont le premier concerne le processus des tables rondes comme seul cadre pour parvenir à une solution politique au différend régional sur le Sahara marocain ».
« Je rappelle que le processus de Genève c’est d’abord un format impliquant toutes les parties prenantes, notamment l’Algérie, appelée à assumer un rôle à la hauteur des ses responsabilités dans ce différend. Le processus de Tables rondes c’est, ensuite, un mandat, celui de parvenir à une solution politique, réaliste, pratique et durable qui repose sur le compromis, comme précisé dans le paragraphe opérationnel 2 de la résolution », a-t-il affirmé.
« Le processus de Tables rondes c’est, enfin, un état d’esprit qui doit s’éloigner des rhétoriques stériles et écarter toutes les approches dépassées et toutes les options chimériques », a-t-il insisté.
Le deuxième message de la résolution, a poursuivi M. Bourita, porte sur le renouvellement du mandat de la Minurso.
« Il s’agit là d’un signal fort quant à l’attachement du Conseil de Sécurité à la sérénité du processus politique. C’est également une prise en compte du contexte régional particulier qui mérite plus de clarté et de visibilité pour que les différents acteurs soient en mesure de participer pleinement et en toute responsabilité à la recherche de la solution politique », a fait savoir le ministre.
Le troisième message de la résolution est relatif à la préservation et à la consolidation des acquis du Maroc, a-t-il ajouté, relevant qu’en effet la résolution réaffirme notamment la prééminence de l’Initiative d’autonomie, confirme l’appel à un recensement des populations des camps de Tindouf et réitère les injonctions à l’adresse du « polisario » pour s’abstenir de tout acte de provocation susceptible de déstabiliser le processus onusien.
De la sorte, a-t-il fait observer, le Conseil de sécurité réaffirme la pertinence de la position marocaine et conforte la dynamique positive et le soutien de cette position.