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Agrumes et fruits rouges. Les exportations marocaines “non grata” en Andalousie

La ministre régionale de l’Agriculture a promis des aides financières directes aux filières andalouses d’agrumes et de fruits rouges afin de faire face à l’arrivée de la production marocaine sur les marchés européens.

La filière andalouse des agrumes et des fruits rouges compte désormais sur le soutien du gouvernement andalou pour faire face à la «concurrence de pays tiers» dont le Maroc. C’est ce qu’a souligné Carmen Crespo, la ministre régionale en charge de l’Agriculture dans le gouvernement andalou. Lors d’une réunion avec les représentants du secteur, la ministre régionale a promis une aide financière directe à ces deux filières pour contrer la concurrence en provenance de pays tiers. En d’autres termes, la production nationale destinée au marché communautaire. Crespo s’est engagée lors de cette réunion de travail avec le secteur à piocher dans les caisses de son département pour soutenir ces deux filières agricoles, lesquelles se plaignent du «dumping social» de la production marocaine et du non respect des normes phytosanitaires en vigueur en Europe.

Dans cette optique, l’administration andalouse en charge de l’Agriculture a promis de prendre en charge à hauteur de 50% les dépenses consenties par les producteurs et exportateurs andalous de ces produits, des dépenses destinées à promouvoir leur production dans les marchés européens.

De même, la conseillère régionale a annoncé son projet d’effectuer une visite dite symbolique, au port d’Algésiras, porte d’entrée des expéditions agricoles marocaines. À travers cette action, la ministre veut sensibiliser les autorités centrales et européennes sur l’engagement du gouvernement andalou au sujet du «respect des contingents et de l’entrée de produits en provenance de pays tiers». De surcroît, la ministre régionale a souligné que cette requête d’intensification des contrôles aux points d’entrée des importations agricoles émane non seulement de la filière d’agrumes mais aussi de celle des fruits rouges. Le département andalou en charge de l’agriculture a annoncé qu’il redoublera de vigilance «pour l’intensification des contrôles aux points d’inspection frontaliers», est-il prévu. Ajoutant que son objectif est de suivre de près les contrôles touchant le respect des normes phytosanitaires.

À cet effet, la chargée du secteur agricole auprès de l’Exécutif andalou a affirmé que son département accentuera les contrôles et veillera au bon fonctionnement des points d’inspection ainsi qu’au respect des contingents. Ces données seront transmises par la suite au gouvernement central pour les faire parvenir, en dernier lieu, aux instances européennes, a-telle poursuivi. Des annonces aux relents de promesses électorales en cette période de campagne pour les élections municipales, qui auront lieu le 26 mai prochain. Sur un autre registre, les professionnels du secteur des fruits rouges ont sollicité la diversification des pays de provenance de la main-d’oeuvre agricole, recrutée à l’origine. C’est de la sorte que le représentant de l’organisation patronale Freshuelva a demandé la collaboration du gouvernement andalou pour faire appel aux saisonnières originaires d’Amérique du Sud. Le responsable a prétendu une pénurie dans la main-d’oeuvre tout en avouant le souhait de son organisation de ne plus s’appuyer trop sur les saisonnières marocaines, a justifié cette puissante organisation de la filière des fruits rouges.



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