Fès-Meknès : l’Office des changes simplifie les démarches pour les PME régionales

Plus de souplesse pour les importations, une gestion facilitée des recettes d’exportation, ce sont les promesses de l’Office des changes pour les chefs d’entreprise de la région. Des mesures concrètes qui allègent leurs contraintes et leur offrent une flexibilité précieuse pour se développer.
Dans une démarche de proximité et d’accompagnement du tissu économique national, l’Office des changes, en partenariat avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de la région Fès-Meknès, a organisé une session de formation pour les chefs d’entreprise locaux.
L’objectif de cette rencontre était de présenter les évolutions du régime de convertibilité et, surtout, de détailler les nouvelles facilités de change conçues pour simplifier les opérations internationales, offrant ainsi un levier de croissance significatif pour les Petites et moyennes entreprises (PME) de la région.
Une ambition régionale soutenue par des mesures nationales
L’initiative répond à un besoin stratégique clairement identifié par les acteurs économiques régionaux. Comme l’a souligné Omar Tajmouati, président de la CGEM Fès-Meknès, «dans un contexte économique marqué par une ouverture croissante sur le monde, il est nécessaire d’avoir une meilleure visibilité sur les dernières tendances en termes de change, et ce, pour renforcer notre compétitivité et encourager les investissements dans la région».
Cette volonté de renforcer la position des entreprises de Fès-Meknès sur l’échiquier mondial trouve un écho direct dans les réformes menées par l’Office des changes, qui visent à instaurer une réglementation de qualité et claire, alignée sur les meilleures pratiques internationales.
Des facilités concrètes pour fluidifier les opérations
Loin des discours théoriques, Berrada Abdelmouttalib, chef de la division veille et réglementation à l’Office des changes, a détaillé les mesures qui allègent les contraintes administratives et financières des opérateurs. Concernant les importations de biens, Berrada a souligné l’importance de la domiciliation des titres via la plateforme PortNet permettant de rationaliser les procédures.
De plus, les possibilités de règlement par anticipation ont été élargies, permettant par exemple de payer jusqu’à 200.000 dirhams avant réception, et même 100% de la facture pour les sociétés catégorisées, offrant ainsi une flexibilité précieuse dans la gestion de la trésorerie.
Pour les exportations, les entreprises bénéficient désormais d’une souplesse accrue. Elles peuvent loger jusqu’à 70% de leurs recettes rapatriées dans des comptes en devises ou en dirhams convertibles, ce qui leur permet de couvrir directement leurs dépenses à l’étranger (commissions, frais de mission, etc.) sans passer par des procédures de conversion complexes. Les délais de rapatriement ont également été assouplis, offrant plus de marge de manœuvre aux exportateurs.
La digitalisation comme vecteur de modernisation
Pour parachever cette démarche de simplification, l’Office des changes mise résolument sur la digitalisation de ses services. La plateforme SMART (Système de management des autorisations, reporting et traitements) a été mise en avant comme outil central de cette modernisation.
Accessible en ligne, elle regroupe l’ensemble des services essentiels, dont les demandes d’autorisation, télé-déclarations ou encore le bureau d’ordre digital. Cette centralisation numérique vise à réduire les délais, à assurer une traçabilité totale et à offrir aux entreprises de la région une interface unique et efficace pour toutes leurs interactions avec l’Office.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO