El Othmani : La lutte contre la corruption est « un chantier national collectif »
La lutte contre la corruption est « un chantier national collectif qui ne concerne pas uniquement le gouvernement ou une institution officielle particulière, a estimé, vendredi à Rabat, le Chef de gouvernement, Saâd Dine El Othmani, relevant que le succès de cette entreprise est tributaire des efforts concertés de tout un chacun.
Dès le début, le gouvernement a tenu « à conférer un caractère national à la Commission nationale de lutte contre la corruption au lieu d’en faire uniquement une commission étatique ou officielle », a expliqué El Othmani, qui s’exprimait à l’ouverture de la 2è réunion de cette commission, notant que la mise en oeuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption ne dépend pas seulement des autorités officielles.
Cité dans un communiqué du département du Chef du gouvernement, il a insisté sur l’importance de l’apport des institutions constitutionnelles, des acteurs économiques et sociaux, de la société civile et des différents moyens d’encadrement éducatif, culturel et médiatique, outre l’engagement conscient et responsable des citoyens et citoyennes.
Pour aller de l’avant en matière de lutte contre la corruption et donner une plus grande impulsion à la stratégie nationale et à l’action de la Commission, El Othmani a précisé qu’il est important d’améliorer la gouvernance de la mise en place et du suivi de cette stratégie et d’oeuvrer pour des niveaux plus élevés d’engagement et de convergence dans le cadre des programmes.
Il est également question d’accélérer la mise en œuvre des chantiers programmés, de lancer d’autres à plus fort impact et au succès plus rapide, aux côtés de nouveaux chantiers qualitatifs tels que l’obligation des procédures et la publication de la Charte des services publics. El Othmani a, dans ce sens, mis l’accent sur le renforcement de la digitalisation eu égard à son rôle dans la consolidation de la transparence et la lutte contre la corruption.
Par ailleurs, le Chef du gouvernement a évoqué les réalisations du Maroc, notamment l’amélioration de l’indice de perception de la corruption et du climat des affaires, estimant toutefois que ces résultats satisfaisants ne doivent pas être pris pour acquis. « Ce qui a été réalisé demeure en deçà de nos ambitions, nous aspirons à lancer une dynamique sociétale élargie en mesure de se répercuter positivement sur le citoyen et l’entreprise.
Il a, en outre, salué le rôle des divers départements ministériels, ainsi que des institutions et instances représentées au sein de la Commission nationale de lutte contre la corruption, appelant par la même les membres de cet organe et l’ensemble des acteurs à soumettre leurs observations et propositions en vue d’aller de l’avant dans la mise en oeuvre de ce chantier.