Monde

USA: un chauffeur Uber condamné à la prison à vie après le meurtre de six personnes

Un chauffeur Uber américain ayant tué six personnes dans le Michigan en février 2016, lors d’une série de fusillades, a été condamné mardi à la prison à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle.

Jason Dalton, 48 ans, a semé la mort le 20 février 2016 dans la ville de Kalamazoo, à 240 km à l’ouest de Detroit, tirant sur des personnes choisies, semble-t-il au hasard en plusieurs endroits. Entre chaque fusillade –trois en cinq heures–, il avait transporté des clients d’Uber.

Alors que son procès venait de commencer début janvier, il avait créé la surprise en plaidant coupable de six chefs d’inculpation pour meurtre, deux pour tentative de meurtre –deux personnes ont également été blessées– et huit liés à l’utilisation d’une arme à feu pendant un crime.

« Lorsque vous tiriez sur mon fils, et que les neuf balles transperçaient son corps alors qu’il était en train de mourir par terre, est-ce que vous pensiez à votre fils? », l’a interpellé au tribunal Laurie Smith, qui a perdu son fils de 17 ans et son mari.

« Qu’est-ce qui vous donne le droit de détruire non seulement ma famille, mais aussi la votre, et celle de toutes les autres familles innocentes? », a-t-elle encore demandé à Jason Dalton, resté impassible, enfoncé dans sa chaise.

Dalton a tué une mère de famille de 25 ans qui protégeait un groupe d’enfants, puis un père et son fils dans un concessionnaire automobile et ensuite quatre personnes âgées sur le parking d’un restaurant.

Marié et père de deux enfants, il n’a publiquement donné aucune explication pour son geste. Selon la presse américaine, il aurait affirmé à la police que l’application Uber avait pris le contrôle de son « esprit et (de son) corps » en lui disant où se rendre pour tirer sur des passants.

Selon une porte-parole d’Uber, Brooke Anderson, il travaillait pour l’application depuis un peu plus d’une semaine avant de commettre ses crimes, et avait passé avec succès les tests préalables.

« Aucune vérification d’antécédent » n’aurait pu éviter le drame, « parce qu’il n’avait pas de casier judiciaire », a-t-elle dit.

Le juge chargé de l’affaire a déclaré que le motif de ces meurtres ne serait « connu que de lui et de notre créateur ».

Lorsque qu’il lui avait demandé début janvier s’il plaidait coupable, l’accusé avait répondu: « Oui. Je voulais cela depuis un moment ». Il aurait fait ce choix pour épargner à sa famille et aux familles des victimes l’épreuve d’un procès, selon la station de télévision WOOD.

 



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