Enseignement, un bilan et des milliards!
Bon exercice que celui auquel s’est essayé le ministre de l’Éducation nationale en présentant un bilan détaillé, en Conseil supérieur de l’enseignement, de l’avancement de la réforme en cours. Nous le savons pertinemment -et l’avons plusieurs fois clamé- les différentes réformes de l’enseignement ont englouti la faramineuse somme de 43 MMDH sans aucun résultat palpable. C’est pourquoi nous suivons de très près cette énième nouvelle stratégie ou réforme, pilotée cette fois-ci par le ministre Amzazi, et trouvons son initiative de détailler le bilan d’étape de la réforme fort louable.
En outre, il faudrait que les actions déjà réalisées par le ministère aient un réel impact sur le vécu des ménages, notamment dans le monde rural. Le contrôle a posteriori s’impose, et ses résultats nous diront si cet avancement du programme est satisfaisant ou non. Nous avons tous en mémoire ce matériel didactique distribué en grande pompe dans les institutions de l’éducation nationale, avant que cela tourne à la gabegie du siècle! La responsabilité de l’actuel ministre -et du gouvernement- qui nous présente son bilan d’étape avec beaucoup de satisfaction, serait établie si un quelconque couac venait à être observé.
Le Maroc ne peut se permettre un énième naufrage de réforme de son éducation, d’où la responsabilité historique d’Amzazi. Tout Marocain voudrait que ce ministre réussisse là où ses prédécesseurs ont pêché par manque d’audace et de persévérance. C’est pourquoi lui faciliter la tâche est un acte citoyen, et le critiquer en cas d’erreur d’appréciation ou de mise en œuvre relèverait du patriotisme. Finalement, nous croyons dur comme fer que, désormais, ce dossier est une expérience de bonne gouvernance au Maroc. Tous les moyens ont été mobilisés, et il a toutes ses chances. La balle est à présent dans le camp d’Amzazi… et de Jettou!
