La «baraka» de l’Istiqlal
Le Parti de l’Istiqlal nous donne enfin raison. On a souvent critiqué Nizar Baraka pour le cumul de ses postes au secrétariat général du parti et à la présidence du CESE. Aujourd’hui, le parti de Si Allal, après le départ de son secrétaire général du CESE, recommande à l’État un cadre juridique empêchant le conflit d’intérêts et le cumul de fonctions. On ne peut qu’applaudir cette proposition quoiqu’elle aurait eu plus de sens si elle avait été émise avant que Baraka n’ait été déchargé de la présidence du CESE. Nous avons à maintes reprises appelé à ce que Baraka demande son départ pour se consacrer à son parti, en vain! Nous l’avions aussi fait quand Bakkoury était secrétaire général du PAM car il faut donner du sens à la vie politique, à commencer par l’indépendance des secrétaires généraux qui ne peuvent en même temps être de hauts fonctionnaires. S’agissant de l’Istiqlal, force est de constater que le parti semble libéré depuis qu’il a «récupéré» son secrétaire général. Preuve en est avec ce comité central tenu le week-end dernier, qui a rendu à la politique le vrai Parti de l’Istiqlal, celui qui a toujours été une force de proposition et qui n’a pas hésité à aller en profondeur quand il le fallait. Outre ce qui a été annoncé ci-haut, le parti a émis de fortes recommandations telles que le renforcement des réformes politiques, la révision de la loi organique des partis, la rupture avec l’hésitation, l’élaboration d’un nouveau modèle de développement dans les meilleurs délais, etc. Ceux qui connaissent bien le Parti de l’Istiqlal savent pertinemment qu’il a la peau dure et qu’il ressuscite au moment où on l’attend le moins. C’est pourquoi il faudra compter avec lui dès 2020, lors des élections communales, et davantage en 2021. Il aurait été le véritable challenger du PJD en 2016 s’il n’y avait eu cette erreur de casting au niveau de son secrétariat général, un certain automne 2012!