Il y a quelques jours, Thami Ghorfi nous expliquait dans une interview accordée en avant-première de sa rencontre avec la presse pour détailler les contours de l’accréditation AACSB décrochée par ESCA Ecole de Management, que c’est une grande fierté que de rejoindre le club restreint des Meilleures écoles de management des affaires.
En effet, L’Ecole est la première au Maroc et en Afrique francophone à recevoir cette accréditation. Elle devient ainsi la sixième école à l’échelle continentale à être « estampillée » AACSB. « C’est pourquoi nous en sommes fiers. Aujourd’hui, moins de 5% des business schools à travers le monde détiennent cette accréditation », commente Ghorfi.
Au terme d’un processus qui a duré un peu plus de cinq années pour l’ESCA, l’AACSB reconnait la qualité de la business school sur la base d’une une quinzaine de critères d’évaluation très rigides qui sont scrutés de près par les évaluateurs. Notons qu’en général, un process d’accréditation prend entre cinq et sept ans entre la manifestation d’intérêt et l’attribution du « label ».
Il s’agit notamment de l’évaluation de la mission de l’école, de la qualité de ses programmes, le mode de gestion de ses étudiants, la compétence de son corps professoral, la réussite professionnelle des lauréats, mais aussi la réputation de l’école auprès des entreprises et le niveau de contribution intellectuelle qui prend en compte le rythme et la valeur des travaux et les recherches scientifiques.
Une accréditation transversale, expliquait par ailleurs le président de ESCA vendredi dernier lors de sa rencontre avec la presse. «L’AACSB valorise l’attractivité de l’école et sa réputation auprès du monde de l’entreprise. Elle permet aussi le renforcement international de l’école et la cohérence de toutes les composantes stratégiques et opérationnelles », ajoute le président de ESCA.
Autre point important, estime-t-il, cette accréditation inscrit l’école dans une logique d’amélioration continue. « Chaque année, des rapports de progression sont soumis à AACSB pour permettre de constater que l’école s’inscrit dans la démarche de préservation de son accréditation », précise la même source. C’est que cette accréditation a une validité de cinq ans, durée à l’issue de laquelle une évaluation sera encore une fois nécessaire.
Cette accréditation aura-t-elle un impact sur la facture ? « L’accréditation n’aura aucun impact sur nos tarifs. Nous n’appliquerons aucune hausse juste pour cette raison », tranche net Ghorfi, selon qui les tarifs appliqués par ESCA se situent déjà relativement dans une fourchette élevée. Mais ce qui est sur, c’est que cette accréditation, l’école compte bien en jouer pour renforcer son image et sa visibilité, même au-delà des frontières. « Notre ambition est de capter encore plus d’étudiants étrangers », confie Ghorfi. Quid alors de la capacité d’accueil ? Les structures existantes peuvent-elles suivre ? « Nous réfléchissons à nous agrandir pour nous doter d’une plus grande capacité d’accueil », nous avouera Ghorfi. Un détail crucial cependant : Si expansion il y a, elle se fera qu’à Casablanca et en milieu urbain, ajoute le président.
Tout un processus !
C’est en 2012 que ESCA valide son éligibilité à l’obtention de cette accréditation. Dès lors, la machine tourne à plein régime au sein du management afin de pouvoir répondre –ou dépasser- les exigences de chacun des 15 standards de l’accréditation. Le processus d’alignement sur les standards à lui seul, a pris trois années. Il a concerné le perfectionnement du système d’assurance qualité, la qualification des enseignants selon les standards AACSB et le renforcement de la production intellectuelle. D’ailleurs, « En trois ans, nous avons multiplié par cinq le volume de nos publications scientifques », déclare le Dr Imad-Eddine Hatimi, Associate Dean in charge of Accreditations. En 2017, l’alignement sur les normes en question est bouclé, et la phase d’accréditation démarre. En découle une visite d’évaluateurs suite à laquelle le rapport soumis au comité d’accréditation de AACSB est validé et l’accréditation octroyée.