La vérité des chiffres
En économétrie, les chiffres sont têtus et se passent de toute littérature. Les statistiques du secteur automobile au Maroc sont aujourd’hui parlantes, de l’aveu de médias internationaux comme le Wall Street Journal (WSJ). Quatre chiffres apportent un éclairage sur l’évolution de ce secteur ces cinq dernières années. Un, il est – de loin – le premier exportateur au Maroc avec 66,5 MMDH en 2017, montant assorti d’une intéressante marge de progression à 100 MMDH. Deux, avec une capacité de production d’un million de véhicules par an, ce secteur vient de surclasser l’Afrique du Sud et n’est pas loin de détrôner l’Italie. Trois, les 65% de taux d’intégration devraient passer à 85% une fois que l’usine PSA- Peugeot tournera à plein régime. Quatre, l’objectif des emplois à 90.000 en 2021 devrait être atteint, avec déjà 93% de l’objectif et 83.845 emplois, ce qui contribue fortement à l’objectif global du PAI, soit 500.000 emplois à l’horizon 2021.
Cette sortie du Wall Street Journal nous rappelle que de belles choses se passent dans le pays et que si les médias s’attardent trop sur les problèmes de société, d’économie et de politique, en cohérence avec leur rôle, rien n’empêche de mettre en lumière les stratégies qui produisent de la richesse et dont les résultats sont palpables, chiffres à l’appui. C’est le cas du Plan Maroc vert, de la transition énergétique et d’autres départements. Cependant, force est de constater que des ministères travaillent sur des dossiers importants avec beaucoup de ténacité mais ne communiquent pas. La réforme en cours de l’administration, la moralisation de la gouvernance et la lutte contre la corruption sont des exemples de chantiers qu’on découvre dans des discussions en aparté lors de diverses rencontres ou réceptions, en off ! In fine, il faut communiquer et présenter des bilans chiffrés à même d’empêcher la diffusion de «fake news» !
