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Khalid Samadi promet 1.700 postes budgétaires pour pallier le manque d’enseignants-chercheurs.

La prochaine rentrée universitaire sera sans doute marquée par une forte affluence des étudiants désireux ou contraints de poursuivre leurs études supérieures aux niveaux des établissements publics. Déjà surpeuplées, les Universités marocaines auront à pallier au problème quantitatif pour assurer le minimum requis de qualité d’enseignement. Le recrutement des doctorants serait la bonne solution.

 
Le constat est fait ! Les universités marocaines auront à gérer un énorme flux d’étudiants lors de la prochaine rentrée universitaire. Et pour cause, une augmentation inédite du nombre d’étudiants admissibles aux niveaux des établissements publics d’enseignement supérieur (sélectifs ou à accès libre) face à un corps professoral dont le nombre reste très restreint.

En fait, en 2018, le taux de réussite au baccalauréat a avoisiné les 72%, contre 65% en 2017. Si cela réjouit les élèves et leurs familles, il constitue en même temps une nouvelle problématique à dénouer par les responsables du secteur de l’enseignement supérieur qui se voient déjà dans l’obligation de gérer la quantité au lieu de se focaliser sur l’amélioration de la qualité.

En ce qui concerne le nombre d’étudiants inscrits au niveau des différents établissements publics, les dernières statistiques publiées par le ministère de l’Éducation nationale font part d’une augmentation de 5% entre 2016 et 2017 (781.505 en 2016/2017 contre 822.191 en 2017/2018).

Pour ce qui est du corps professoral, ils sont 13.820 enseignants permanents à assurer la formation théorique, technique et pratique aux niveaux des établissements d’enseignement supérieur, dont 108 dédiés exclusivement à la recherche scientifique au niveau des instituts spécialisés. Ceci dit, chaque enseignent doit prendre en charge 60 étudiants !

Recrutement des enseignants

Le Secrétaire d’État chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi, a dévoilé lors d’une interview accordée au support médiatique du Parti de la justice et du développement (pjd.ma), l’intention du ministère de combler le vide en recrutant 1.700 doctorants pour le poste d’enseignants du supérieur.

En fait, le Secrétaire d’État a reconnu le manque accru dont souffrent les différents établissements d’enseignement supérieur en matière de ressources humaines, notamment en enseignants-chercheurs. Dans ce cadre, il a réitéré l’engagement du gouvernement déterminé à consacrer plus de postes budgétaires à ce secteur stratégique et donc à dépasser le problème de la quantité pour pouvoir mettre en œuvre la Vision stratégique de la réforme 2015-2030, centrée sur la qualité.

«L’année dernière, le ministère a consacré 700 nouveaux postes budgétaires aux doctorants qui ont intégré les différentes structures et universités marocaines, en plus de 700 postes reconvertis portant le total à 1.400 postes», s’est félicité Khalid Samadi. Et d’ajouter : «Cette année, nous estimons à 1.700 postes budgétaires le manque à combler aux niveaux desdites structures et nous avons soumis notre estimation des besoins au ministère de l’Économie et des finances pour la prendre en considération lors du traitement du projet de Loi de finances 2019».

Ces postes seront ouverts aux doctorants ainsi qu’aux fonctionnaires dans le cadre de la reconversion des indices d’échelon.

 



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