Maroc-Burkina Faso : Signature d’une convention pour développer les énergies renouvelables

Cette convention fixe le cadre de coopération entre les deux pays dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie notamment en matière d’échange d’informations, d’expertise, d’expériences et de savoir-faire.

Le Maroc et le Burkina Faso ont signé, jeudi dernier à Rabat, une convention-cadre de partenariat visant le développement de projets d’énergies renouvelables dans les deux pays, a indiqué l’Agence marocaine de l’énergie durable (Masen). Signée par le président de Masen, Mustapha Bakkoury et le ministre burkinabé des Mines, des carrières et de l’énergie, Bachir Ismaël Ouedraogo, en visite de travail dans le royaume, cette convention vise à renforcer le socle de coopération entre les deux pays dans le domaine des énergies renouvelables à travers notamment l’échange d’informations, d’expertises, d’expériences et de savoir-faire, a précisé la même source. Intervenant à cette occasion, Bakkoury a déclaré que «chez Masen, nous croyons fermement que le partage d’expertise et de savoir-faire avec nos voisins du Sud et du Nord, est essentiel au développement technologique et économique des énergies renouvelables, afin d’en faire des technologies compétitives et accessibles».

Emerveillement devant le complexe Noor
Quant à son invité, il n’a pu cacher son émerveillement après avoir visité le complexe solaire Noor Ouarzazate. Le ministre burkinabé s’est en effet dit «émerveillé» par la taille et la qualité de la plateforme qu’il a qualifiée de «fierté africaine». Poursuivant ses contacts, le ministre des Mines, des carrières et de l’énergie du Burkina Faso a également effectué une visite à l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), le vendredi 8 juin 2018, pour prospecter des opportunités de coopération entre les deux pays dans le domaine de l’efficacité énergétique. Lors de cette visite, le directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline, a présenté un aperçu sur le rôle de l’agence dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique marocaine et a précisé que l’AMEE est une institution publique intervenant sur l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur de l’efficacité énergétique. Mouline a notamment détaillé les différents projets et programmes structurants menés dans les secteurs de l’industrie, du bâtiment, de l’agriculture, du transport et de l’éclairage public. Il a aussi expliqué que l’AMEE, qui collabore avec plusieurs agences et institutions africaines, est très sollicitée pour des actions de renforcement de capacité et d’échange d’expériences et d’experts. Des actions rendues possibles grâce à la «Green platform», son centre de formation basé à Marrakech qui a pour mission de renforcer la coopération internationale et régionale pour le développement des ressources humaines et institutionnelles dans le domaine de l’efficacité énergétique et du développement durable. Selon Mouline, ce centre vient d’être classé par l’Unesco comme Centre régional d’excellence de catégorie II pour l’efficacité énergétique.

L’efficacité énergétique également au menu
Les échanges entre Mouline et son invité ont aussi permis d’identifier plusieurs autres axes de coopération comme le pompage solaire, le montage de projets d’efficacité énergétique et la sensibilisation des citoyens sur l’impact de l’économie d’énergie que prône tout programme d’efficacité énergétique. Signalons que ces deux visites du ministre burkinabé des mines, des Carrières et de l’énergie font suite à l’accord de coopération dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie signé dernièrement par le ministre marocain de l’Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah, et le ministre burkinabé du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré. Elles fixent le cadre de coopération entre les deux pays dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie notamment en matière d’échange d’informations, d’expertises, d’expériences et de savoir-faire dans ces domaines.     l