CarrièreMaroc

Un métier rare, mais prometteur

Faisant du risque son métier et des mathématiques un outil d’évaluation, l’actuaire est un haut technicien de l’assurance qui a pour mission d’évaluer les risques, les coûts ainsi que la rentabilité, et de fixer les tarifs tout en suivant les résultats d’exploitation. Abderrahim Oulidi, directeur de l’École d’actuariat de l’Université internationale de Rabat nous livre les détails sur la formation d’actuaires.

 
 

Les Inspirations ÉCO : Pourriez-vous nous présenter le programme de la grande école en actuariat ?

Abderrahim Oulidi : L’école d’actuariat de Rabat, unique en son genre en Afrique, s’adresse à des étudiants de formation scientifique à dominante mathématique. Notre formation fait l’objet d’un partenariat et d’une double diplomation avec l’Institut de science financière et d’assurances (ISFA) qui est le premier organisme français habilité à délivrer un diplôme d’actuaire. L’École d’actuaire de Rabat forme des actuaires de haut niveau reconnus par l’Association internationale des actuaires (AAI), et elle est dispensée en trois années d’études dont un semestre d’échange obligatoire.

Quelles sont les conditions d’admission à ce master ?

Ce master est accessible par voie de concours à travers la banque de concours BECEAS (www.ceas.fr) qui regroupe 6 écoles d’actuariat (cinq écoles d’actuariat françaises) dont celle de Rabat, soit par admission sur titre (étude de dossier) ; cette voie est ouverte aux étudiants titulaires d’une licence ou d’un master 1 scientifique à dominante mathématique.

Quels sont les débouchés de ce master ? 

L’actuaire est un expert spécialiste de la gestion des risques assuranciels et financiers. Nos actuaires trouvent très rapidement un emploi soit en sociétés d’assurance et de réassurance, soit dans les organismes et caisses de retraite ou peuvent rejoindre des cabinets de conseil internationaux.

Qu’en est-il du taux d’insertion professionnelle ?

Nous avons réalisé récemment une enquête auprès de nos lauréats de l’école d’actuariat, et le taux d’insertion dépasse largement les 98%. La période moyenne de recherche d’un premier travail est inférieure à trois mois. Les salaires de première insertion sont très attrayants, et l’évolution de carrière est assurée. La demande d’actuaire va connaître un grand essor bientôt au Maroc, due principalement au pilotage de l’activité de l’assurance et de la finance sous les nouvelles normes comptables IFRS 9/IFRS 17 et au nouveau projet de l’ACAPS dénommé la SBR (Solvabilité basée sur les risques).

 

 



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