Maroc

Le contrat d’application logistique accuse du retard

La nomination d’un nouveau DG à la tête de l’AMDL retarde la signature du contrat d’application. La mobilisation du financement est également assujettie à la validation de cette convention en conseil d’administration.

Plus de sept ans après le lancement de la Stratégie nationale logistique, un seul contrat-programme lié à la plateforme logistique du Grand Casablanca a été signé, tandis que les contrats régionaux d’application qui devaient accompagner le schéma national -y compris celui de la région Souss-Massa- sont toujours attendus par les opérateurs économiques. Pourtant, le contrat d’application pour la période 2017-2021, relatif au développement des zones logistiques au niveau de la région Souss-Massa, a déjà été préparé, mais il n’a pas encore été signé par les parties prenantes. De plus, la convention de financement, à hauteur de 120 MDH, de la première phase de la zone logistique d’Aït Melloul sur une superficie de 42 ha n’a pas encore été paraphée. Cela dit, c’est l’activation du cadre contractuel entre les différentes parties prenantes qui retarde, selon plusieurs opérateurs économiques régionaux, la signature de ce contrat d’application. Mais dans le fond, c’est la nomination d’un nouveau directeur général à la tête de l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) qui la retarde, et la mobilisation du financement est également assujettie à la validation de cette convention lors du Conseil d’administration, elle aussi conditionnée par ladite nomination.

Dans le détail, le schéma logistique de la région de Souss-Massa, qui nécessite aussi un travail en amont (aménagement et commercialisation), prévoit le développement de deux plateformes sur des terrains appartenant aux domaines forestiers. Il s’agit de la zone de Tagadirt à multi-flux, qui devrait accueillir sur une superficie de 70 ha trois types de plateformes: celle de l’activité de conteneurisation, afin d’accompagner la croissance prévisible du trafic import/export transitant par le port d’Agadir, tandis que les deux autres devront alimenter les réseaux de distribution urbains de la partie nord d’Agadir et les chantiers d’extension urbaine. S’agissant de la zone logistique d’Aït Melloul, qui sera aménagée sur 172 ha avec une première tranche d’une superficie brute d’environ 42 ha, elle englobera les activités d’agro-commercialisation, celles des matériaux de construction, de distribution et celles relatives aux céréales. Compte tenu des engagements des parties dans le cadre de la mise en œuvre du schéma logistique régional, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts devrait réserver les superficies mentionnées, conformément à l’affectation urbanistique du Schéma directeur de l’aménagement urbain (SDAU), tandis que le ministère de l’Économie et des finances devrait acquérir les terrains appartenant aux domaines forestiers déjà identifiés et les mettre à la disposition à l’AMDL pour le développement des plateformes logistiques. En ce qui concerne le ministère de l’Intérieur et les conseils locaux, ceux-ci veilleront au respect du schéma logistique de la région avec une mobilisation des financements nécessaires.

Le ministère de l’Équipement, du transport et de la logistique et de l’eau devrait, lui, mettre en en place, en partenariat avec les acteurs concernés, les infrastructures hors-site de connectivité routière, autoroutière et ferroviaire adéquates. Pour l’AMDL, il s’agit de développer les zones logistiques à travers l’élaboration des études nécessaires, la contribution à la recherche de moyens de financements et l’appui au suivi et l’accompagnement technique pour le développement desdites zones logistiques.  



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