L’arsenal légal réadapté
Tous les corps des secouristes, y compris les médecins, seront dotés d’un statut fondamental.
Après une longue période d’attente, l’ensemble des corps regroupés au sein de la direction de la protection civile seront enfin dotés d’un statut fondamental qui les protège dans leur délicate mission. Le gouvernement vient de finaliser un arsenal légal qui officialise les attributions des éléments de la protection civile, une obligation qui découle à la fois des engagements pris par le gouvernement dans son programme législatif et ceux recommandés par l’Organisation internationale de la protection civile (OIPC). En plus d’un dahir formant le statut fondamental des fonctionnaires de la protection civile, des médecins, des travailleurs au sein de la direction générale et les services extérieurs, le gouvernement devra aujourd’hui valider deux projets de décrets relatifs aux modalités d’application du nouveau statut, ainsi qu’un autre texte portant réorganisation de l’école de la protection civile. Les nouvelles mesures visent avant tout à «accroître l’efficacité de la gestion des catastrophes et des urgences, en vue d’aboutir à un système national de gestion des risques qui coordonne les activités aux niveaux local, régional et national», indique le projet de dahir 1-17 -70.
L’impact sur le rendement
Les 3 nouveaux textes conditionnent largement la qualité des interventions des éléments de la protection civile, notamment la formation avec la mise à jour du statut de l’école de la protection civile. Il s’agit de renforcer les effectifs formés annuellement et qui dépassent 200 personnes, ainsi que de l’amélioration des conditions d’examen et du contenu des formations. À côté des changements en amont, les modalités d’application du nouveau dahir devront aussi permettre aux corps de la protection civile de mener leur missions dans des conditions claires, qui renforcent leur sécurité et les dote de moyens plus performant durant les périodes des urgences. La dernière vague de froid, qui a frappé le Maroc, a quant à elle montré que la nécessité de renforcer les compétences du personnel spécialisé, qui occupe une position avant-gardiste dans la politique de sécurité nationale. Lors des journées portes-ouvertes, tenues début mars dans l’ensemble des régions, l’accent a été aussi mis sur la prise en charge «proactive et réactive» des événements catastrophiques, que ce soit à travers les manœuvres de secours, en matière de sensibilisation des risques pour les citoyens.