L’ONU donne l’exemple
«Les hommes occupent une position dominante dans le monde et la civilisation qui est la nôtre», c’est par ces mots qu’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, a introduit son allocution où, à travers une vidéo, il appelle à l’égalité hommes-femmes dans le monde.
La journée internationale des femmes a pris en cette année 2018 une ampleur sans précédent. La mobilisation grâce à des campagnes telles #MeToo ou encore #balance-ton-porc pour protester contre le harcèlement sexuel et la violence ont fait tomber plusieurs personnalités. Ces dernières, appuyées par des tissus médiatique et associatif corsés, visent à contribuer avec en plus l’éducation sexuelle à permettre aux jeunes et futures générations de mieux appréhender les rapports hommes-femmes pour un avenir meilleur.
«Le problème de l’égalité des sexes s’inscrit avant tout dans les rapports de pouvoir». Pour obtenir des résultats concrets à l’Organisation des Nations Unies itself, Guterres a fait de la parité l’objectif central de la réforme de l’institution qu’il chapeaute. Un objectif quasi-atteint selon le SG de l’ONU, car le processus est en cours de démocratisation pour toucher «les équipes de pays des Nations Unies du monde entier». Ainsi, l’ONU voit en la parité, l’outil indispensable pour assurer le succès de sa lutte contre les abus sexuels, objet d’une politique de «tolérance zéro». Le but étant de «créer une organisation dans laquelle femmes et hommes puissent travailler ensemble dans une réelle égalité et contribuer à l’avènement d’un monde où règne une pleine égalité femmes-hommes».
Dans cette trame, c’est par un message – tranchant – qu’«ONU femmes» saisit l’occasion de la Journée internationale des femmes pour manifester sa détermination à rendre criarde l’activisme des femmes dans le monde : «L’heure est venue : les activistes rurales et urbaines transforment la vie des femmes».
C’est l’idée qui sera mise exergue lors de la «62e Session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW62)», qui aura lieu du 12 au 23 mars 2018 au siège de l’ONU à New York. C’est ainsi que la JIF 2018 compte, en effet, attirer l’attention sur les droits et l’activisme des femmes rurales qui, «bien qu’elles représentent plus d’un quart de la population mondiale, sont laissées pour compte dans chaque aspect de développement».