L’heure est à la mobilisation (3)
L’Afrique n’est pas un effet de mode, pour nous autres Marocains, mais bel et bien un engagement et un challenge. Car, si toute la politique du Maroc repose sur les bénéfices que notre pays pourrait tirer de son étendue africaine, force est de constater que depuis le retour triomphal à l’Union africaine, la communication fait cruellement défaut.
La presse marocaine, partenaire incontournable de l’État afin, justement, d’accompagner cette dynamique, est laissée pour compte. Nous le disions dans cette même colonne, en janvier 2017, le Maroc doit avoir un ministre dédié aux Affaires africaines, qui passerait l’essentiel de son temps entre les capitales africaines et le siège de l’UA, Addis-Abeba, mais qui communiquerait aussi dans son pays.
Le roi vient d’annoncer, dans son discours au Parlement, la création de ce ministère délégué et c’est de bon augure.
Le pari maintenant consiste à dénicher le bon profil, qui aurait déjà fait ses preuves en Afrique grâce à d’anciennes responsabilités panafricaines. Heureusement, le Maroc ne manque pas de pareils profils qui doivent être respectés et surtout écoutés, pourvu qu’on ait le coup d’œil des «chasseurs de têtes». Nos adversaires ont placé des machines redoutables dans les différentes commissions africaines ; à charge pour notre pays de miser gros sur celui qui a le charisme nécessaire pour faire échouer les manigances de bas étage de nos adversaires.
En outre, il faut rappeler l’indispensable rôle d’ambassadeur de nos hommes d’affaires.