Opinions

Le coup de gueule d’El Othmani

Les marchés passés par certains départements ministériels auprès de cabinets d’études «habitués» ont toujours posé problème, et la récente polémique autour d’un contrat d’étude est là pour nous le rappeler. Cet incident aurait mis la puce à l’oreille de Saâd-Eddine El Othmani, chef de gouvernement, qui tape aujourd’hui du poing sur la table.

El Othmani avait mandaté une enquête qui a révélé des zones d’ombre et nécessité un rappel à l’ordre. Le patron de l’Exécutif a ainsi posé des verrous afin d’éviter les abus. De un, il y a l’instauration d’un budget plafonné annuellement à même de maîtriser les études commandées. De deux, le renforcement du critère de méritocratie et de transparence pour mettre fin à l’opacité qui caractérise ce volet.

De trois, l’exigence d’expertise et de références et -surtout- une ancienneté de trois années minimum dans le secteur. Une condition inspirée par les récentes péripéties du ministère du Tourisme où l’on a tout préparé pour passer un marché à un cabinet créé pour la circonstance! Il faut donc louer et encourager cette initiative d’El Othmani; à charge pour lui de la concrétiser sur le terrain. Est-il normal que les mêmes cabinets, qui forment un cercle fermé, accaparent l’essentiel des marchés d’études? Sans les nommer, deux ou trois cabinets monopolisent la production d’études -pas toujours utiles ni même exploitables, à coup de milliards chaque année.

El Othmani a mille fois raison d’arrêter ce cirque qui ternit l’image du gouvernement et jette le discrédit sur les ministères et les établissements publics, y compris ceux qui ont pris l’initiative de moraliser le recours à cette prestation.  



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