Opinions

L’impunité, un cas d’école…

Le ras-le-bol est général et le coup de gueule royal n’en est qu’une illustration, car un laisser-aller inquiétant, dominé par une gouvernance publique approximative motivée par une impunité régnante, met en danger les acquis du pays. La corruption et la prévarication remettent en cause les avancées enregistrées par le royaume, aidées en cela par une justice lacunaire pour ne pas dire parfois complice. Prenez cet exemple qui nous vient de la Région Sous-Massa où un jugement, prononcé 36 heures à peine après le discours royal, laisse perplexe. Nous allons citer des noms et des faits car après le cri de cœur du roi où il a dit «Assez ! Ayez crainte de Dieu pour ce qui touche à votre patrie !», il faut dénoncer haut et fort tout acte de gabegie sans décodeur. Imaginez, en 2015, le président PAMiste de la commune Sidi Abdallah Oubelaid, Ahmed Maaiouf de la province Sidi Ifni, a été pris la main dans le sac, par la police judiciaire, empochant une enveloppe de 80.000 DH.

Le Tribunal de première instance de Tiznit a fait son boulot et a condamné l’accusé sur la base de témoignages et du flagrant délit à deux années de prison ferme. Après quinze mois de liberté provisoire, le mis en cause obtient, à la Cour d’appel d’Agadir un jugement pour le moins bizarre : six mois de prison avec sursis ! Entre le jugement en première instance et celui de la Cour d’appel, le principe de reddition des comptes, rappelé en cinq lignes dans le discours royal la veille du jugement, a été piétiné et méprisé ! Voilà un exemple concret d’un élu corrompu et d’un magistrat-fonctionnaire à côté de la plaque, ceux-là même que le souverain a dénoncés en disant qu’il «n’y a pas lieu de jouir de l’impunité» ! 



Retraites des fonctionnaires : la cote d’alerte atteinte !


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