Santé, polémiques et discorde
Le secteur de la santé publique au Maroc a plus que jamais besoin d’une stratégie claire, nette et précise. Depuis quelques jours, le ministre de tutelle, El Haussaine Louardi, est au cœur de la polémique. Al Hoceïma, l’ANAM, présence au Parlement, etc. Le secteur a plutôt besoin de sérénité, de concentration et de clarté.
En revanche, devant des challenges innombrables et cruciaux, ce qu’offrent le ministre et les politiciens est déplorable. Une perte sèche de temps et d’énergie dans des échanges évasifs, agressifs et inutiles, qui, au final, plombent l’avancée souhaitée et tirent vers le bas un secteur déjà au fond dugouffre ! L’on a constaté les tirs croisés sur l’équipement de l’hôpital d’oncologie d’Al Hoceïma, ce qui n’arrange en rien la situation sanitaire de cette ville, aujourd’hui mondialement célèbre.
Pourtant, le ministre et le président de la région sont deux enfants du Rif et donc censés être conscients des priorités. Hélas, le populisme et autres surenchères politiciennes l’emportent. Comme ces conseillers de la deuxième Chambre qui n’éprouvent aucun respect envers cette institution en proférant des insultes à l’encontre du ministre allant jusqu’à le qualifier de «menteur» ! Et comme un malheur ne vient jamais seul, Louardi n’est pas bien servi non plus par l’ANAM, dont le patron fait aujourd’hui l’objet d’une procédure judiciaire pour corruption, ce qui dénote d’un malaise établi de la santé publique au Maroc et qui nécessite un scanner pour mettre le doigt sur le mal et prescrire les remèdes idoines. Tout plaide alors que le ministre de tutelle aura un deuxième mandat agité, ce qui n’arrange hélas en rien la situation.