Le ras-le-bol des radiologues
La Fédération nationale de radiologie et d’imagerie médicale accuse les traumatologues, les pneumologues, rhumatologues, les ORL et les dentistes de pratiquer illégalement la spécialité de ses membres.
À l’issue de son assemblée générale extraordinaire tenue la semaine dernière sur «la situation illégale qui menace l’intégrité, la dignité, la qualité et le développement de l’exercice de la radiologie et de l’imagerie médicale au Maroc, ainsi que la santé publique nationale», la Fédération nationale de radiologie et d’imagerie médicale (FNRIM) a publié un communiqué dans lequel elle «dénonce vigoureusement des pratiques tendancielles d’exercice de cette spécialité par d’autres corps médicaux».
Il s’agit notamment des traumatologues, pneumologues, rhumatologues, ORL et dentistes. Sur ce point, la fédération rappelle que la radiologie ne peut être pratiquée qu’après autorisation du Centre national de radioprotection (CNRP) et de l’Agence marocaine de sécurité et de sûreté nucléaire et radiologique. Cependant, la fédération affirme que ces spécialistes (traumatologues, pneumologues, rhumatologues, ORL et les dentistes) ne disposent d’aucune autorisation des organismes habilités pour s’adonner à l’exercice de la radiologie et de l’imagerie médicale. «Ces praticiens font entrer le matériel au Maroc par des circuits parallèles, parfois de manière non conforme aux lois sur le rayonnement», affirme la fédération. Cette dernière souligne par la même occasion que «certaines cliniques ne respectent pas les conventions signées avec le radiologue qui est derrière l’installation de la radiologie dans la clinique».
Cela dit, selon la Fédération nationale de radiologie et d’imagerie, cette situation est illégale au regard de la loi n°131/13 du 19 février 2015 relative à l’exercice de la médecine, qui interdit dans son article 26 aux médecins l’exercice de deux spécialités à la fois. Cette illégalité découlerait aussi du non respect des dispositions de la loi n°142/12 du 22 août 2014, relative à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques. Cette dernière limitant également la pratique de la radiologie aux radiologues (article 101).