Tanger Tech, plus qu’un méga-projet
Le roi Mohammed VI a présidé, lundi à Tanger, la cérémonie de présentation du projet de création de la ville nouvelle «Cité Mohammed VI Tanger Tech» et de la signature du protocole d’accord y afférent. Parmi les principaux objectifs de ce projet, celui de baliser le terrain aux entreprises chinoises afin qu’elles s’implantent davantage dans le royaume et en Afrique. Un mégaprojet qui s’ajoute aux autres sites phares qui font aujourd’hui la réputation mondiale de la ville en tant que terre d’accueil d’investissement. Les détails…
*Le projet est porté par la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le groupe industriel chinois Haite, basé à Chengdu, et BMCE-Bank.
*Fruit d’un mémorandum d’entente signé, le 12 mai 2016, par le groupe chinois avec le Maroc, ce projet de ville industrielle sera érigé dans un premier temps sur 500 hectares, et sur 2.000 hectares dans une période de 10 ans.
*Il s’agit d’un vaste parc industriel et commercial, qui nécessite un investissement d’environ 10 milliards de dollars sur 10 ans et prévoit la création de 300.000 emplois directs et indirects.
*Selon le président du groupe Haite, Li Biao, ce nouveau projet, soutenu par l’industrie de fabrication de pointe et l’industrie moderne de service, implique l’installation de 200 compagnies chinoises opérant dans la fabrication automobile, l’industrie aéronautique, les pièces de rechange d’aviation, l’information électronique, les textiles, la fabrication de machines et d’autres industries.
*Il contribuera à l’augmentation des exportations et à la création de quelque 100.000 emplois au Maroc, sur une une dizaine années, dont 90.000 emplois bénéficieront aux habitants de la région de Tanger.
*Ce méga-investissement devrait permettre à de nombreuses entreprises chinoises de s’installer dans le royaume pour produire et vendre à l’international, notamment en Afrique.
*6.000 personnes hautement qualifiées seront formées annuellement, dans le but de renforcer le développement des innovations technologiques du Maroc.
*Le premier coup de pioche sera donné durant le deuxième semestre de 2017 et l’édification de cette cité chinoise devrait durer 10 ans, a souligné à cette occasion, le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy.
Li Biao
Président du groupe Haite
Après la signature à Pékin de l’accord de partenariat, nous avons décidé de venir cette fois-ci à Tanger pour poursuivre notre travail et réaliser notre projet».
Tanger, du potentiel encore et encore…
Tanger est le deuxième pôle économique du Maroc après Casablanca. L’activité industrielle de Tanger est diversifiée : industries textiles, chimiques, mécaniques, métallurgiques et navales. La ville dispose actuellement de quatre zones industrielles dont deux ont un statut de zone franche : la zone franche de Tanger et la zone franche portuaire. Rien qu’en 2016, quelque 3,45 milliards de dirhams d’investissements privés ont été réalisés au niveau du port Tanger-Med, soit une progression de 102% en glissement annuel, avec l’implantation de 68 nouveaux projets industriels sur l’ensemble des zones d’activités du Complexe portuaire, permettant la création de 6.547 nouveaux emplois. C’est ainsi que Tanger-Med, qui comprend un pôle portuaire agrégeant le port Tanger-Med I, le port passagers et rouliers, le port Tanger-Med II et un pôle industriel constitué de zones d’activités développées autour de filières prépondérantes, telles que l’automobile, l’aéronautique, le textile, la logistique et les services, constitue aujourd’hui un hub intégré de compétitivité à l’échelle régionale et internationale. Sur le plan touristique, la destination Tanger, avec l’achèvement des travaux du projet de reconversion du port Tanger-ville, devrait renforcer davantage son attractivité en matière de tourisme de croisière et de plaisance. Ce chantier d’envergure offre des infrastructures importantes dédiées à l’accueil des plus grands paquebots de croisière au monde. Ainsi, 3 postes à quai seront dédiés à cette activité, pour contenir un trafic de 750.000 croisiéristes à l’horizon 2020.