Le Mouvement Damir ouvre le débat
Le Mouvement Damir a tenu un colloque scientifique pour orienter le débat sur le statut religieux de la femme au Maroc. Le chef de gouvernement et les deux chambres du Parlement seront informés des recommandations finales.
Après son accompagnement de la période électorale, le Mouvement Damir a choisi de traiter le thème la représentation religieuse de la femme au Maroc. Il s’agissait, lors de ce colloque scientifique, tenu les 28 et 29 novembre à la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc à Rabat, de lancer un message pour que le débat ne tombe pas dans le piège des polémiques, véhiculées notamment par les réseaux sociaux. «La 3e édition de ce colloque scientifique réservé à la femme a choisi de poser la brûlante question du rapport entre la femme et la religion, après que les deux éditions précédentes aient analysé les volets liés à la relation entre la religion et la «Liberté» et le «Droit», indique Salah El Wadii, leader du mouvement, qui ajoute que «l’optique adoptée ambitionne d’améliorer notre approche des questions liées à la femme. Nous allons informer les deux chambres du Parlement et le chef de gouvernement du contenu des débats et des recommandations finales», souligne El Wadii.
La première journée de débats du colloque «Femmes et religion» a été consacrée au volet idéel relatif à la place de la femme dans la «tradition», ainsi qu’aux perspectives d’une amélioration du traitement de ces questions.
À l’heure où nous mettions sous presse, les recommandations finales n’avaient pas été formulées, en cette 2e journée du colloque. En plus du thème de la parité et de ses implications du point de vue religieux, plusieurs expériences de pays arabes et musulmans ont été présentées, notamment au Yémen et au Pakistan. Plusieurs appels ont été lancés lors de la 1re journée du colloque pour marquer une coupure avec les représentations figées, que ce soit au niveau académique ou des médias.
Les ONG chargées de défendre les droits de la femme ont été, pour leur part, érigées en pierre angulaire dans le processus d’éducation aux valeurs; elles devront faire émerger un nouveau mode de pensée assurant la réconciliation totale entre les préceptes religieux et les énoncés des droits de la femme. Il est à souligner que cette édition a été tenue conjointement avec la Fondation Friedrich Naumann et la Bibliothèque nationale de Rabat, et que trois ateliers complémentaires ont eu lieu.