La filière bio en quête de structuration
La fédération souligne le rôle que doit jouer l’État dans le développement de la filière bio. Législation, certification, chaîne de valeur, export, etc… autant de secteurs qui pourraient en bénéficier.
Afin de disposer d’un arsenal juridique complet de la filière biologique au Maroc, la Fédération interprofessionnelle marocaine de la filière biologique (FIMABIO) plaide pour l’adoption de l’ensemble des textes réglementaires, actuellement à l’étude. Dans un «manifeste pour un Maroc bio», élaboré dans le cadre des préparatifs de la COP22, la FIMABIO souligne qu’il est, également, nécessaire de crédibiliser la certification et le logo bio Maroc afin d’assurer un contrôle rigoureux capable d’interdire toute utilisation abusive du label bio sur le marché national. Ainsi, ce document met en avant le rôle que devrait jouer l’État dans la structuration de la filiale bio à tous les niveaux de la chaîne de valeur, notamment sur le plan de la certification de la production, l’aide à la transformation et l’aide à l’export. Et ce n’est pas tout, la FIMABIO appelle le gouvernement à introduire le «bio» dans l’éducation nationale et de lancer un contrat-programme national pour certifier et mettre en place des filières de production facilement reconvertibles en bio. En gros, cela correspond à près de 600.000 hectares n’ayant jamais subi l’utilisation de pesticides (forêts d’arganiers, forêts d’amandiers, palmiers dattiers, plantes aromatiques et médicinales).
Agriculture urbaine
Tendance mondiale oblige, le manifeste estime qu’il est temps de développer un projet modèle d’agriculture bio dans les zones périurbaines de la ville de Casablanca. À l’image des pays où cette expérience est arrivée à un stade de maturité, cela permet de développer une zone écolo-industrielle dédiée à la transformation des produits bio et de mettre en place des îlots commerciaux de distribution de produits bio autour d’unités existantes dans les grandes agglomérations. Néanmoins, ce genre de projet nécessite un dispositif légal adapté, afin qu’il puisse être lancé.