Maroc

Reprise de la Samir : Dans l’attente du cahier des charges

Le syndic mandaté par le Tribunal de commerce de Casablanca planche actuellement sur la réalisation du cahier des charges qui devrait permettre de trouver repreneur à l’activité de la raffinerie. La proposition de renationalisation ne semble pas avoir trouvé d’échos auprès des responsables gouvernementaux. En attendant, les filiales opèrent  normalement.

Le compte à rebours est en marche concernant l’affaire de la Samir. Les salariés de l’entreprise sont toujours sur le qui-vive et ils devront encore attendre jusqu’au 21 décembre 2016 avant de voir se concrétiser une issue favorable à ce feuilleton. Le syndic nommé par le tribunal avait réussi à obtenir de la juridiction un rallongement du délai de continuation de l’activité de la Samir : Six mois supplémentaires afin de trouver une solution pour la reprise de la raffinerie. Une décision s’appuyant sur les dispositions de l’article 620 du Code de commerce : «Lorsque l’intérêt général ou l’intérêt des créanciers nécessite la continuation de l’activité de l’entreprise soumise à liquidation judiciaire, le tribunal peut autoriser cette continuation pour une durée qu’il fixe, soit d’office soit à la demande du syndic ou du procureur du roi». «Nous attendons toujours le cahier des charges qui devra être établi par le syndic mandaté par le tribunal avant la fin de ce délai», précise un syndicaliste.

L’élaboration de ce texte permettra ensuite de lancer un appel officiel permettant la reprise de la raffinerie par les acheteurs intéressés. Le Front syndical à la Samir avait proposé un deuxième scénario qui ne semble pas avoir trouvé d’échos auprès des responsables marocains. La Douane étant le principal créancier de la Samir avec 13 MMDH, le front avait proposé de convertir cette dette en parts de l’État au sein de l’entreprise afin de garantir la relance de l’entité. «À ce jour, nous n’avons reçu aucun feed-back de la part des autorités», précise une source autorisée qui affirme tout de même que la situation sociale des travailleurs est en nette amélioration. «Nous recevons encore nos salaires à chaque fin de mois. Même si certains avantages nous ont été retirés, nous avons réussi à maintenir certains acquis comme la couverture médicale», souligne la même source.

Parallèlement, la situation de certaines filiales semble toujours inquiéter. «Les filiales ne sont pas encore affectées par la liquidation judiciaire de la Samir, mais les inquiétudes ne sont pas totalement dissipées», affirme une source au sein du Front syndical à la Samir. Auprès du management de certaines filiales, l’on tente cependant de rassurer en affirmant que ces entités disposent d’une indépendance sur le plan légal et financier et qu’il n’existe pas de conséquences directes pour leur activité.

Certaines filiales comme SDCC continuent même encore à construire de nouvelles stations de distribution. S’il y a repreneur pour l’activité de la raffinerie, la question devra se poser concernant les participations de celui-ci dans les différentes filiales. «Deux cas de figure se présentent dans ce cas, soit le repreneur décidera de maintenir les participations dans ces filiales, soit il préférera revendre celles-ci au plus offrant», explique un juriste. Dans tous les cas, il n’y aurait pas de risque pour la continuité de l’activité de ces entités.



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